Databac

Les Fausses Confidences de MARIVAUX

Les Fausses Confidences de MARIVAUX, 1737, Bordas, Classiques Larousse.

• Cette comédie d’intrigue en trois actes et en prose compte, avec Le Jeu de l’amour et du hasard, parmi les meilleures de Marivaux.

• Dorante, jeune bourgeois de bonne mine mais sans fortune, s’est fait agréer comme intendant par une jeune veuve, Araminte, dont il est amoureux. Il n’a guère d’espoir, car elle est trop riche pour lui et passe pour raisonnable. Dubois, ancien valet de Dorante, qui sert maintenant Araminte, le réconforte et lui promet de faire sa fortune (I, 2). Cependant son oncle, M. Rémy, le pousse vers Marton, suivante d’Araminte (I, 3-4), tandis qu'Araminte est pressée par sa mère, Mme Argante, d’épouser le comte Dorimont (I,10). Dubois surmonte tous ces obstacles par ses ruses, des indiscrétions calculées et de fausses confidences. Sous couleur de mettre Araminte en garde, il lui révèle la folie de Dorante (I,14), fait naître chez elle un intérêt pour lui, puis de la sympathie, si bien qu'elle admet que l’amour de Dorante soit connu (II, 9-12). Enfin, par une lettre fabriquée où Dorante annonce son désir de partir, Dubois provoque l'explication où triomphe l’amour (III, 12).

• Marivaux renouvelle la comédie d’intrigue, car il ne se contente pas d’opposer aux sentiments des obstacles extérieurs; il peint ceux qu’ils trouvent dans les coeurs eux-mêmes, la lutte contre soi, le trouble qui en naît et le cheminement vers l’aveu. Aussi le caractère d’Araminte fait-il l’intérêt de la pièce autant que le rôle de Dubois, le meneur de jeu.

Liens utiles