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Les Chouans d'Honoré de BALZAC

Les Chouans d'Honoré de BALZAC, 1829, Le Livre de poche

• Les Chouans datent de l'époque où Balzac ambitionnait, à la manière de Walter Scott (1771-1832), créateur du roman historique, de mettre l’histoire de son pays entre les mains de tous.C’est le premier roman qu’il ait signé de son nom, le plus ancien qu'il ait retenu pour La Comédie humaine (Scènes de la vie militaire).

• Balzac a choisi un sujet à la mode sous la Restauration, la révolte royaliste contre la République en Bretagne en 1799. Il l’aborde avec le souci d’expliquer la guerre d’embuscade menée contre les soldats du gouvernement, les Bleus, par les paysans de l’Ouest, qui satisfont son goût du pittoresque (cf. les Chouans Marche-à-terre et Pillemiche). Mais on peut regretter que l’intrigue soit aussi romanesque. Une belle aventurière, Marie de Verneuil, arrive en Bretagne en compagnie d’un agent de Fouché, Corentin, avec mission de séduire et livrer aux Bleus le marquis de Montauran, chef du mouvement royaliste dans la région de Fougères. Elle s'éprend réellement de lui, mais Corentin, policier sinistre et jaloux, les fait abattre par les soldats du commandant Hulot à la fin de leur nuit de noces.

• Étude des mœurs, dramatisation de l’action, tels seront désormais les principes de Balzac.




CHOUANS Nom donné aux paysans royalistes de Bretagne, du Maine et de la Normandie qui s’insurgèrent contre la République à partir de 1793. La chouannerie se développa parallèlement au mouvement vendéen, animée des mêmes sentiments : haine de la politique antireligieuse des révolutionnaires, opposition à la levée de 300000 hommes décrétée par la Convention (24 février 1793), exaspération due aux difficultés économiques. À la différence de la guerre de Vendée, qui eut ses batailles rangées, la chouannerie fut un combat de partisans, une suite de coups de main accomplis par des bandes isolées. Ses principaux chefs furent Cadoudal, Boishardy, Louis de Frotté, d’Ambières. Les chouans arboraient un Sacré-Cœur sur la poitrine (comme les Vendéens) et une cocarde ou un plumet blanc a leur chapeau. Us avaient pour cri de ralliement le hulule; ment de la chouette. L’insurrection, brisée par Hoche à Quiberon (1795) et par Brune à Grand-Champ, s’éteignit peu à peu.

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