Les Bestiaires d'Henry de MONTHERLANT
Les Bestiaires d'Henry de MONTHERLANT, 1926, Folio.
• Montherlant avait la passion de la tauromachie. Pour dire son amour de l'Espagne des taureaux et le sens qu’il lui prête, il met en scène le séjour initiatique que fait en Andalousie, en 1909, le jeune Alban de Bricoule. • Ce garçon exalté de quinze ans (qui en paraît davantage) est introduit par un grand propriétaire, le duc de la Cuesta, dans le monde des élevages et des bestiaires (Montherlant désigne ainsi ceux qui combattent les taureaux), et participe même à une course d’amateurs où, pour répondre au défi de Soledad, la fille du duc, il torée une bête vicieuse. Il ne réclamera pas le baiser qui devait être le prix de sa prouesse, mais, lors de la mise à mort, dédie son taureau au Soleil en mémoire du culte de Mithra. • La virilité, le sang, la volupté, la mort, l’exaltation mystique, tous les thèmes ordinairement associés à la tauromachie prennent sens dans le récit de Montherlant, qui ne manque, cependant, ni de réalisme ni d’humour.