Leclerc, Philippe de Hautecloque, dit
Leclerc, Philippe de Hautecloque, dit (Belloy-Saint-Léonard 1902 - environs de Colomb-Béchar 1947) ; maréchal de France. Ancien élève de Saint-Cyr et de Saumur, il est d'abord affecté au Maroc avant de retrouver Saint-Cyr comme instructeur et d'entrer à l'École de guerre (1938). Capitaine affecté au 3e bureau de la 4e division d'infanterie au début de la guerre, il est blessé et fait prisonnier. Il s'évade rapidement en zone libre et rejoint les partisans de De Gaulle à Londres. Envoyé en Afrique équatoriale, sous le pseudonyme de L., il obtient le ralliement du Cameroun à la France libre (été 1940). Installé au Tchad, le colonel L. reçoit le commandement militaire de l'AEF. Dès lors, il multiplie les offensives contre les troupes italiennes du sud de la Libye : bataille de Koufra (1er mars 1943) - avec le fameux serment de « ne déposer les armes que lorsque le drapeau tricolore flotterait sur Metz et Strasbourg » - et des autres oasis du Fezzan (1941-1942). La colonne Leclerc opère sa jonction avec l'armée de Montgomery (23 janv. 1943) et parcourt l'Oranie et la Tunisie. Arrivé en Normandie, il participe aux opérations de la « poche de Falaise » avant de marcher sur la capitale. Le 26 août 1944, principal artisan de la libération de Paris, il descend triomphalement les Champs-Élysées à la tête de sa 2e division blindée. Après la prise de Saverne, il honore son serment de Koufra en libérant Strasbourg (23 nov. 1944) et parfait sa légende en donnant l'assaut au quartier général d'Hitler à Berchtesgaden (avril-mai 1945). Nommé commandant suprême du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, il assiste à la capitulation du Japon et aux débuts de la guerre d'Indochine dont il prévoit la nécessaire issue politique. Inspecteur général de l'armée d'Afrique (1946), il trouve la mort dans un accident d'avion lors d'une tournée d'inspection dans la région de Colomb-Béchar. Il reçoit le maréchalat à titre posthume en 1952.
Bibliographie : G. Pedroncini, P. Duplay, Leclerc et l'Indochine 1945-1947, 1992 ; J. Compagnon, Leclerc, maréchal de France, 1994.
LECLERC, Philippe de HAUTE-CLOCQUE, dit (Belloy-Saint-Léonard, 1902-près de Colomb-Béchar, 1947). Maréchal de France. Il se rallia, dès juin 1940, au général de Gaulle, et fut l'un des meilleurs chefs militaires de la Seconde Guerre mondiale. Ancien élève de Saint-Cyr, il fut fait deux fois prisonnier lors de la campagne de France, mais parvint à s'échapper en mai-juin 1940. Après avoir été l'un des premiers à rejoindre de Gaulle à Londres, il devint gouverneur du Cameroun, qu'il rallia, avec le Tchad, à la France libre. Commandant militaire de l'AÉF (Afrique équatoriale française), il partit du Tchad et conquit, avec des soldats des FFL (Forces françaises libres), Koufra et les postes italiens du Fezzan où il prononça un serment, devenu célèbre, de ne déposer les armes qu'après avoir fait flotter le drapeau français sur Metz et sur Strasbourg. Il rejoignit, en février 1943, Montgomery à Tripoli, participa aux campagnes de Tripolitaine, de Tunisie puis, en juin 1944, au débarquement allié en Normandie. À la tête de la 2e DB (Division blindée), il entra dans Paris le 24 août 1944 et reçut la reddition du général von Choltitz. Il participa ensuite à la libération de Strasbourg et atteignit, aux côtés des Alliés, Berchtesgaden, en Bavière. Envoyé en Indochine comme commandant supérieur des forces françaises (août 1945), il représenta la France lors de la capitulation du Japon. Conscient de la volonté d'indépendance des peuples d'Indochine, il conseilla l'entente avec le gouvernement d'Hanoi dirigé par Hô Chi Minh. Nommé inspecteur des troupes d'Afrique du Nord (1946), il mourut dans un accident d'avion. En 1952, la dignité de maréchal lui fut conférée à titre posthume. Voir Juin (Alphonse), Lattre de Tassigny (Jean-Marie de).
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