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Le vin dans l'antiquité

vin. Dans l'Antiquité grecque et romaine, l'usage du vin était courant, mais coupé d'eau (voir symposion). On pressait les raisins, puis on stockait le jus dans de grandes jarres (gr. pithoi, lat. dolia) pour obtenir la fermentation. Les Grecs surent faire des vins dont la réputation est parvenue jusqu'à nous. Homère ne mentionne que les vins de Thrace et le Pramme, au nom mystérieux. Plus tard, les vins de Chios, de Thasos, Lesbos et Cos furent les plus prisés. Le vin de Lesbos possédait naturellement un léger goût d'eau de mer, à laquelle les Grecs recouraient parfois pour relever leurs vins. Ces vins, dont la fermentation n'était jamais vraiment arrêtée, étaient bus après trois ou quatre ans de vieillissement. Dans l'Italie de la première époque républicaine, les vignes étaient rares. L'an 121 av. J.-C., où C. Gracchus fut assassiné et où L. Opimius était consul, fut une grande année: d'après Pline l'Ancien, il y avait encore à son époque, c'est-à-dire deux cents ans plus tard, du vinum opi-mianum. À un banquet organisé par César en 46 av. J.-C., on servit pour la première fois quatre vins différents. À cette époque le vin italien avait atteint la qualité du vin grec. À Rome, on le consommait après quatre ou cinq ans, mais il arrivait qu'on fasse vieillir certains vins quinze ou vingt ans, ou même davantage. Les grands crus romains furent les vins d'Alba, Setia et de la région de Caecubano (Latium), ainsi que le faleme de Campanie. Le mamer-tin de Messine était également très réputé, ainsi que le maréotique, vin produit près d'Alexandrie, en Égypte.

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