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Hegel: le travail créateur et libérateur

 

Le travail libérateur

Dans la philosophie de Hegel le travail doit être compris comme le moyen par lequel l’humanité peut se réaliser. Pourtant, l’humanité paraît d’abord se former en dehors de la sphère du travail et de ses servitudes. La conscience véritablement humaine, dans un premier moment, est la conscience du maître, c'est-à-dire, selon Hegel, la conscience qui a montré qu'elle était supérieure au désir animal de persévérer dans son être, la conscience qui a risqué sa vie pour être reconnue comme essentiellement libre et non prisonnière de la vie. De la sorte, le maître est aussi maître de l'esclave qui. prisonnier de son attachement à la vie et conservé en vie par son maître, reconnaît que ce dernier a su s'arracher du simple « enfoncement dans l’expansion de la vie ». L'esclave travaille donc, puisqu'il est soumis, au-delà du maître, à son désir animal de vivre. Mais, explique Hegel, le travail de l’esclave n’a pas pour seule fin sa subsistance ou celle du maître. En transformant la nature, l’esclave transforme sa nature : il accède à la liberté. Travailler éveille les ressources, l’intelligence du travailleur. Dans le résultat de son travail, le travailleur contemple finalement les pouvoirs d’une conscience qui a transformé la réalité selon sa volonté. L’œuvre manifeste la vérité de la conscience, son objectivation, sa réalisation, le mouvement par lequel elle s’est formée comme conscience libérée du besoin et libérée du maître.

La conscience de soi est certaine de soi-même, seulement par la suppression de cet autre qui se présente à elle comme vie indépendante.

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