Le Tour du monde en 80 jours de Jules VERNE, 1872
Ce roman d'aventures compte parmi les plus connus de Jules Verne. Celui-ci en a sans doute puisé l'idée dans un article paru en 1870 dans Le Magasin pittoresque où il était démontré qu'on pouvait faire le tour du monde en quatre-vingts jours depuis le percement de l'isthme de Suez (1869). Dans le roman, le même calcul publié dans le Morning Chronicle conduit un gentleman anglais, Philéas Fogg, à parier avec ses amis du Reform-Club qu'il réussira le voyage dans ce délai. Il part immédiatement avec son domestique français Passepartout, sans se douter qu'il est suivi par un détective qui le soupçonne d'être l'auteur d'un vol considérable à la Banque d'Angleterre. Employant tous les moyens de transport, paquebots, railways, voitures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphant, l'excentrique gentleman réussit à vaincre grâce à son flegme et à son énergie tous les obstacles que la nature et les hommes mettent sur son chemin, mais le détective qui l'a suivi jusqu'au bout l'arrête à son débarquement en Angleterre. Il lui faut une journée pour se disculper, et il croit avoir perdu son pari quand il s'avise qu'il a gagné vingt-quatre heures sur le calendrier en voyageant d'ouest en est. Il lui reste juste le temps de se rendre à son club où il se présente avec sa ponctualité habituelle à l'instant où expire le délai convenu. La supériorité tranquille du héros, les séductions d'une aventure exotique, les prestiges associés de la débrouillardise et de l'efficacité technique, l'humour de l'auteur, ont fait le succès de ce récit qui traduit l'assurance de la civilisation européenne devant le monde au xixe siècle.
Liens utiles
- Le tour du monde en quatre-vingts jours Jules Verne
- Le voyage au centre de la Terre de Jules Verne - chapitre 45
- Les jours sont des fruits et notre rôle est de les manger, de les goûter doucement ou voracement selon notre nature propre, de profiter de tout ce qu'ils contiennent, d'en faire notre chair spirituelle et notre âme, de vivre. Vivre n'a donc pas d'autre sens que ça. Tout ce que nous propose la civilisation, tout ce qu'elle nous apporte, tout ce qu'elle nous apportera, n'est rien si nous ne comprenons pas qu'il est plus émouvant pour chacun de nous de vivre un jour que de réussir en avi
- Mes braves collègues, dit Barbicane, notre canon doit être d'une grande ténacité, d'une grande dureté, infusible à la chaleur, indissoluble et inoxydable à l'action corrosive des acides. Jules Verne, De la Terre à la Lune, ABU, la Bibliothèque universelle
- Il laissa ses hommes les avirons armés, et prêts à partir, et il se porta en avant. Jules Verne, les Forceurs de blocus, ABU, la Bibliothèque universelle