Le Pain dur de Paul CLAUDEL, 1918, Folio
Ce drame en trois actes est la suite de L'Otage Vigoureusement caricatural et satirique, il dénonce le triomphe de l'argent et du matérialisme. Le vieux Turelure, pair de France et fervent soutien de Louis-Philippe, fait des affaires et d'ailleurs se laisse rouler par l'usurier juif Ali Habenichts dont il a pris la fille Sichel pour maîtresse. Il refuse toute aide à son fils Louis, colon en Algérie, qui tire sur lui. Le coup ne part pas, mais Turelure meurt d'émotion. L'argent fait de Louis un vrai Turelure. Il se détourne de Lumir, sa maîtresse, une révolutionnaire polonaise qui l'a aidé avec la caisse de son parti, pour épouser Sichel, et vend à son beau-père, au poids du bronze, le vieux christ de Coufontaine. Après cette sombre vision de la trahison du christianisme, Le Père humilié réintroduira l'espoir.