Le mot liberté chez Leibniz
Le thème de la liberté est une question essentielle pour la philosophie du XVIIe siècle. Descartes insiste sur la liberté de la volonté ; Spinoza explique que l'homme n'est pas libre puisqu'il est soumis à la nécessité, ce qui ne l'empêche pas de parvenir à une certaine liberté, redéfinie comme contemplation et connaissance adéquate.
Problématique
Le mot liberté a une multiplicité de sens, qu'il faut distinguer des différents aspects de la liberté. Les différentes acceptions du mot peuvent renvoyer à des réalités fort diverses. Ainsi, la distinction entre la liberté de droit, toute formelle, et la liberté de fait, c'est-à-dire la possibilité de l'exercice effectif de la liberté de droit, annonce les futures critiques de Marx.
Enjeux
La distinction entre liberté formelle et liberté de fait est-elle suffisante ? Il est certain que la liberté de mouvement du prisonnier, ou du paralytique, est limitée. Mais ceux-ci sont-ils pour autant moins libres, du point de vue de la liberté intérieure ? La vraie liberté peut aussi consister à vouloir ce que l'on peut raisonnablement obtenir, comme le disent les Stoïciens, Descartes ou Spinoza.
Le mot liberté
Le terme de liberté est fort ambigu. Il y a liberté de droit et liberté de fait. Suivant celle de droit, un esclave n'est point libre, un sujet n'est pas entièrement libre, mais un pauvre est aussi libre qu'un riche. La liberté de fait consiste ou dans la puissance de faire ce qu'on veut, ou dans la puissance de vouloir comme il faut. [...] Généralement, celui qui a plus de moyens est plus libre de faire ce qu'il veut : mais on entend la liberté particulièrement de l'usage des choses qui ont coutume d'être en notre pouvoir et surtout de l'usage libre de notre corps. Ainsi la prison et les maladies, qui nous empêchent de donner à notre corps et à nos membres le mouvement que nous voulons et que nous pouvons leur donner ordinairement, dérogent à notre liberté : c'est ainsi qu'un prisonnier n'est point libre,et qu'un paralytique n'a pas l'usage libre de ses membres.
[1704] Nouveaux essais sur l'entendement humain
♦ « Ceux qui aiment à entrer dans le détail des sciences méprisent les recherches abstraites, et ceux qui approfondissent les principes entrent rarement dans les particularités; pour moi, l’estime également l'un et l'autre. » Leibniz. ♦ «Je suis fâché pour Leibniz, qui sûrement était un grand génie, qu'il ait été un peu charlatan... Ajoutez à sa charlatanerie que ses idées sont presque toujours confuses. » Voltaire. ♦ «Jamais homme, peut-être, n'a autant lu, autant étudié, plus médité, plus écrit que Leibniz... Ce qu’il a composé sur le monde, sur Dieu, sur la nature, sur l’âme comportait l’éloquence la plus sublime. » Diderot. ♦ « Il avait une correspondance littéraire très étendue. Il fournissait des vues aux savants; il les animait; il leur applaudissait; il chérissait autant la gloire des autres que la sienne. » Fontenelle. ♦ « Porté à s’élever, comme tous les grands penseurs, à ces spéculations sublimes où plusieurs ne rencontrent plus que le vide, Leibniz se sent constamment ramené sur la terre par la curiosité des faits et le souci du détail. Il a de grandes conceptions, mais il veut qu 'elles soient pleines, que le concret s’encadre dans l’abstrait, que le réel trouve à se loger dans l’idéal. » L. Figuier. ♦ « Toute la philosophie de Leibniz est, en chaque question, la découverte d’une sorte d’algorithme qui joue, mutatis mutandis, le rôle d’algorithme infinitésimal dans le calcul de l’infini. » Émile Bréhier. ♦ « Leibniz est une des plus belles intelligences de l'humanité mais, comme homme, peu digne d’admiration. Il possédait, il est vrai, toutes les vertus nécessaires à un excellent employé : il était travailleur, sobre, patient et financièrement honnête. Mais il était totalement dépourvu des hautes vertus philosophiques, si remarquables chez Spinoza, par exemple. » Bertrand Russell.
- liberté extérieure : liberté de mouvement, possibilité de se mouvoir et d'agir sans rencontrer d'obstacle extérieur.
- liberté intérieure : liberté de penser, pouvoir de concevoir des pensées sans subir d'influence extérieure (idéologique) ou intérieure (affective, passionnelle) ; par suite, possibilité de déterminer sa propre action. Le problème philosophique de la liberté concerne essentiellement la liberté intérieure.
♦ « Ceux qui aiment à entrer dans le détail des sciences méprisent les recherches abstraites, et ceux qui approfondissent les principes entrent rarement dans les particularités; pour moi, l’estime également l'un et l'autre. » Leibniz. ♦ «Je suis fâché pour Leibniz, qui sûrement était un grand génie, qu'il ait été un peu charlatan... Ajoutez à sa charlatanerie que ses idées sont presque toujours confuses. » Voltaire. ♦ «Jamais homme, peut-être, n'a autant lu, autant étudié, plus médité, plus écrit que Leibniz... Ce qu’il a composé sur le monde, sur Dieu, sur la nature, sur l’âme comportait l’éloquence la plus sublime. » Diderot. ♦ « Il avait une correspondance littéraire très étendue. Il fournissait des vues aux savants; il les animait; il leur applaudissait; il chérissait autant la gloire des autres que la sienne. » Fontenelle. ♦ « Porté à s’élever, comme tous les grands penseurs, à ces spéculations sublimes où plusieurs ne rencontrent plus que le vide, Leibniz se sent constamment ramené sur la terre par la curiosité des faits et le souci du détail. Il a de grandes conceptions, mais il veut qu 'elles soient pleines, que le concret s’encadre dans l’abstrait, que le réel trouve à se loger dans l’idéal. » L. Figuier. ♦ « Toute la philosophie de Leibniz est, en chaque question, la découverte d’une sorte d’algorithme qui joue, mutatis mutandis, le rôle d’algorithme infinitésimal dans le calcul de l’infini. » Émile Bréhier. ♦ « Leibniz est une des plus belles intelligences de l'humanité mais, comme homme, peu digne d’admiration. Il possédait, il est vrai, toutes les vertus nécessaires à un excellent employé : il était travailleur, sobre, patient et financièrement honnête. Mais il était totalement dépourvu des hautes vertus philosophiques, si remarquables chez Spinoza, par exemple. » Bertrand Russell.
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