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Le Cousin Pons d'Honoré de BALZAC

Le Cousin Pons d'Honoré de BALZAC, 1847, Le Livre de poche.

• Cette scène de la vie parisienne, placée à côté de La Cousine Bette sous le titre Les Parents pauvres, ne figurait pas encore en 1845 au catalogue de la Comédie humaine. Elle peint les humiliations qu’un cousin pauvre doit subir chez des parvenus, les Camusot de Marville, puis les intrigues qui l’enserrent lorsqu'on découvre qu'il va laisser un énorme héritage.

• Pons est un vieux célibataire, chef d'orchestre dans un petit théâtre, dont la vie modeste est éclairée par une grande passion : il est collectionneur et s’est constitué, en quarante ans d’achats patients, des collections d’objets d’art considérables. Il a aussi un faible : il est gourmand, de sorte qu’il tient beaucoup aux invitations de ses cousins Camusot. L’action commence un jour où Pons va offrir à sa cousine, en remerciement de ses dîners, un éventail peint par Watteau. Cette bourgeoise, épouse d’un président de cour qui a pris le nom d’une terre, Marville, songe plus à marier richement sa fille Cécile, qui a déjà vingt-trois ans, qu’à goûter l’art d’un peintre inconnu d’elle et les attentions d’un cousin obscur et mal vêtu. Pour l’écarter, elle se prétend invitée en ville, et le mensonge n’échappe pas au malheureux musicien. Pons rentre en grâce sur l’intervention de Camusot, homme médiocre mais sans méchanceté. Il croit même se rétablir complètement dans la maison, car il a trouvé un riche parti pour Cécile, un banquier allemand, qu’un vieil ami, le pianiste Schmucke, lui a permis de connaître. Les Camusot triomphent devant le monde mais le mariage échoue, et ils accusent Pons d’avoir machiné leur humiliation. Le vieil homme, que l’amitié de Schmucke ne suffit pas à défendre contre le chagrin, tombe malade et se trouve en proie à toutes sortes d'intrigants qui ont flairé la valeur de ses collections. Il les lègue par testament à son ami Schmucke, mais un petit homme de loi vénal, Fraisier, qui s’est mis au service de la présidente de Marville, fait échouer cette donation, et l’héritage revient aux Camusot qui parlent désormais avec attendrissement de ce cousin Pons dont ils n’ont pas suivi l’enterrement.

• Ce roman offre quelques-unes des pages de Balzac les plus féroces sur les violences de la jungle parisienne.

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