LAURENT Jacques
LAURENT Jacques
Romancier, né à Paris. L’écrivain, et le journaliste tout autant, n’ont cessé de faire parler d’eux. Dès 1948, un premier roman, Les Corps tranquilles, révèle une originalité fracassante, mais le public ne suit pas. Une série de romans populaires, Caroline chérie (1947) (sous le nom de Cécil Saint-Laurent), et aussi ses dons de polémiste (Paul et Jean-Paul, c’est-à-dire Bourget et Sartre, 1951), lui assurent l’indépendance nécessaire pour mener, et cette fois sans bruit, sa carrière de romancier (La Mer à boire, Le Petit Canard, etc.), jusqu’en 1971 où Les Bêtises obtiendront un franc succès, que suivront Les Dimanches de Mlle Beaunon (1982) et Le Dormeur debout (1986). Il trouve le temps de diriger un hebdomadaire, Arts (d’intérêt littéraire surtout, malgré son titre), et de fonder en 1953 une très originale revue, La Parisienne, qui accueillait les esprits de tous « bords ». Citons encore, entre tant, l’essai Roman du roman (1977) et, surtout, La Fin de Lamiel (1966), un étonnant pastiche de Stendhal (il est même doté des notes chères aux éditions critiques), qui est en vérité, nous dit l’auteur dans l’Avertissement, non pas tant un « à la manière de... » que le produit d’un élan amical.