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Lattre de Tassigny, Jean de (Mouilleron-en-Pareds 1889-Paris 1952); maréchal de France.

Lattre de Tassigny, Jean de (Mouilleron-en-Pareds 1889-Paris 1952); maréchal de France.

Après Saint-Cyr et Saumur, le jeune officier des Dragons s'illustre pendant la Première Guerre mondiale qu'il termine, blessé, comme capitaine d'infanterie. Après cinq années au Maroc (1921-1926), sorti major de sa promotion de l'École de guerre, il est rattaché à l'état-major de Weygand. En 1935, il reçoit le commandement du 151e régiment d'infanterie de Metz. Général depuis 1939, il est chef d'état-major de la 5e armée en Alsace au début du conflit. Commandant la 14e division d'infanterie en 1940, il affronte la Wehrmacht dans l'Aisne et les Ardennes (Rethel) avant de prendre la tête des troupes de Tunisie (1941) et de la région militaire de Montpellier (1942). Montrant son désaccord avec l'armée d'armistice restée passive lors de l'invasion de la zone Sud, il est arrêté et condamné à dix ans de prison par le tribunal militaire de Toulouse. A l'automne 1943, il s'évade, rejoint Londres et passe à Alger où le général Giraud lui confie le commandement de l'armée B, future 1re armée française. A la tête de ces troupes, il débarque sur le littoral varois (15-16 août 1944), libère Toulon et Marseille. « L'armée de Lattre » poursuit sa remontée vers le nord-est par les vallées du Rhône et de la Saône, conclut la bataille d'Alsace en libérant Montbéliard, Mulhouse, Strasbourg et Colmar (nov. 1944-févr. 1945). Après le franchissement du Rhin (1er avr. 1945) la 1re armée arrive jusqu'au Danube au terme de la campagne de la Forêt-Noire : l'épopée de l'armée « Rhin-Danube » se trouve ainsi fondée. Son héros, le « roi Jean », représente la France lors de la signature de la capitulation allemande à Berlin (8-9 mai). Commandant en chef des forces terrestres de l'OTAN (1949), il est nommé haut-commissaire, commandant en chef en Indochine (1950), et réussit à freiner la progression du Viêt-minh. Peu après la mort de son fils sur le front, il meurt victime d'un cancer et est immédiatement fait maréchal à titre posthume. Bibliographie : J. de Lattre de Tassigny, Ne pas subir : écrits 1914-1952, textes rassemblés et présentés par E. du Réau, A. Kaspi, M. Michel, G. Pedroncini, 1984.

LATTRE DE TASSIGNY, Jean-Marie de (Mouilleron-en-Pareds, 1889-Paris, 1952). Maréchal de France. Il participa brillamment à la libération du territoire français occupé par l'Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale. Élève de Saint-Cyr, il s'illustra lors de la Première Guerre mondiale, puis au Maroc et fut, en 1939, le plus jeune général de l'armée française. Commandant de la 14e division d'infanterie en mai-juin 1940, il forma, après l'armistice, plusieurs écoles de cadres. Commandant en novembre 1942 la 17e division militaire dans l'armée de l'armistice à Montpellier, il décida, lorsque les Allemands envahirent la zone sud après le débarquement allié en Afrique du Nord, de prendre le maquis avec quelques-unes de ses troupes. Arrêté, condamné à dix ans de prison, il s'enfuit de la prison de Riom (septembre 1943) et partit pour Alger. A la tête de la 1re armée française, il participa au débarquement allié en Normandie (1944) puis combattit les Allemands jusqu'au Rhin et au Danube (1944-1945). Le 8 mai 1945, il reçut pour la France la capitulation allemande à Berlin. Haut commissaire et commandant en chef en Indochine (1950-1952), il parvint à rétablir la situation du corps expéditionnaire français combattant contre le Viet-minh - son fils unique, engagé, mourut - et à organiser une armée nationale vietnamienne. Il eut droit, à sa mort, à des funérailles grandioses et fut élevé, à titre posthume, à la dignité de maréchal (1952). Voir Indochine (Guerre d'), Juin (Alphonse), Leclerc (Philippe de Hauteclocque).

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