LARGUIER Léo
LARGUIER Léo 1876-1950 Ce Cévenol a partagé son œuvre entre la poésie: Maison du Poète (1903), Les Isolements (1905) Orchestres (1915) — poèmes néo-romantiques de forme traditionnelle — et le théâtre. Après Ombres (1935), son dernier recueil, il se consacra à de charmants ouvrages de souvenirs où il évoque la bohème littéraire du début du siècle.
LARGUIER Léo. Homme de lettres et poète français. Né à la Grand’Combe (Gard), le 6 décembre 1878, mort à Paris le 31 octobre 1950. Issu d’une vieille famille cévenole et huguenote, il fait ses études au Lycée d’Alès et, à dix-huit ans, se rend à Paris où il se lie avec J. Moréas et fréquente les jeunes milieux artistiques. Lors de son service militaire, à Aix-en-Provence, il fait la connaissance de Cézanne (souvenirs évoqués plus tard dans En compagnie des vieux peintres et Dimanche avec P. Cézanne). De retour dans la capitale, il attire l’attention par deux recueils de vers : La Maison du poète (1903), couronné par l’Académie Française et Les Isolements (1905). Jacques (1907) et Orchestres (1914) consacrent un talent poétique tendrement romantique et parnassien, soucieux de formes traditionnelles. S’essayant au théâtre avec L’Heure des tziganes (1912), il suscite l’enthousiasme d’Antoine et confirmera son succès avec Esclarmonde de Montségur (1913). Sa longue et douloureuse expérience de la guerre le mènera au roman avec Les Heures déchirées (1918) et François Pain, gendarme (1919). Au théâtre encore, il donne La Lumière du jour (1919) et Les Bonaparte (1921). Dès lors, à se consacre à des ouvrages de souvenirs (Avant le déluge, 1929), des études littéraires (Th. Gautier, Mistral, Lamartine) et historiques (Le 4 Septembre, 1931; Le Citoyen Jaurès, 1932). II publie en 1935 son dernier recueil de vers, Les Ombres, et est élu, le 27 mars 1936, membre de l’Académie Concourt. Silhouette originale, flâneur misogyne et charmant, il a excellé dans l’évocation de la bohème littéraire du début du siècle et du pittoresque parisien, qui font le charme et le prix de ses derniers ouvrages : Les Dimanches de la rue Jacob (1938), Saint-Germain-des-Prés, mon village (1938), Mes vingt ans et moi (1944). ♦ "Ce qu'il faut d'abord goûter, chez cet auteur très savoureux, c'est le poète... La personnalité de l'inspiration de Léo Larguier empêche de le rattacher à une école déterminée, mais il est resté fidèle... à une prosodie qui, dans la rigueur et la régularité, n'exclut ni l'adresse ni la souplesse." Gonzague Truc.