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LAPSUS

LAPSUS. n. m. (du latin "lapsus linguae", «faux pas de la langue»). Erreur consistant à déformer un mot ou à employer un mot pour un autre, en parlant (lapsus linguae) ou en écrivant ("lapsus calami"). Contrairement au jeu de mots, qui est intentionnel, le lapsus est involontaire. Selon Freud, les lapsus traduisent une pensée inconsciente (peur, désir, obsession latente). Aussi parle-t-on souvent de lapsus révélateur. Avec les actes manqués, les lapsus sont même des signes irréfutables de l'existence de l'inconscient (voir ces mots). Exemples : lorsqu'un député désire renforcer un projet de loi contre la pornographie, et qu'il dit aux auteurs du projet : «Messieurs, il faudrait durcir votre sexe (au lieu de texte) », il manifeste peut-être bien quelque tendance subconsciente. Lorsqu'un jeune marié écrit à sa belle-mère : « Vous êtes évitée à mon anniversaire (pour invitée) », on peut subodorer là quelque désir inavouable.

LAPSUS nom masc. — Altération involontaire du discours (déformation ou substitution d’un mot) par laquelle se manifesterait l’inconscient d’un individu.
Le lapsus peut altérer soit la langue parlée (« lapsus linguae »), soit la langue écrite (« lapsus calami »). Dans cette dernière expression, « calami » se rattache au latin calamus = « roseau » qui servait à écrire.
Freud - notamment dans Le Mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient - nous a appris que ce glissement, en apparence involontaire et dénué de sens, est en fait déterminé par notre inconscient qui s’y marquerait au même titre que dans les rêves ou les symptômes. Un mot en remplaçant un autre ou se faisant entendre à l’intérieur d’un autre laisse percevoir ce que le discours conscient cherchait à taire.
Un exemple célèbre, analysé par Freud, est celui de cet individu déclarant qu’il avait été traité par un riche banquier de manière très « familionnaire ». Il voulait dire bien entendu de manière très « familière », mais trahissait ainsi la véritable nature du rapport qu’il voulait entretenir avec le banquier en question.
On voit que le lapsus est très proche du jeu de mots. Il s’en distingue cependant en ceci qu’il est involontaire. C’est sur cette parenté que se fondent certains écrivains pour faire du «jeu de mots » le langage par lequel l’inconscient se marque dans le texte. Ainsi, mais dans une certaine mesure seulement, Joyce dans Finnegans Wake.


—> Psychanalyse




[…] il inonde notre comportement de l’ensemble du matériau psychique refoulé. Les lapsus, les rêves et les actes manqués constituent des manifestations concrètes de […]

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