Lapsus
Lapsus Formation de l’inconscient qui consiste en l’emploi involontaire d’un mot pour un autre dans la parole (lapsus linguae) ou dans l’écriture (lapsus calami). Pour la psychanalyse, le lapsus est un mode d’expression de l’inconscient.
LAPSUS
Phénomène appartenant à ce que Freud appelle « psychopathologie de la vie quotidienne » : faute d’inattention dans la parole ou l’écriture, consistant à produire un mot ou une expression à la place d’un autre. Le lapsus provoque fréquemment le rire par son aspect incongru, mais il exprimerait un désir inconscient profitant pour s’exprimer d’une faiblesse passagère de la conscience (par exemple parce que la formule qui devrait apparaître est si banale qu’elle ne demande aucune attention).
Lapsus, erreur commise en parlant ou en écrivant. Remplacer un mot par un autre peut s’expliquer par la fatigue, l’excitation ou un trouble de l’attention. Cependant, cette explication serait insuffisante d’après Freud, car ces conditions ne nous expliquent pas la forme que prend le lapsus. Comment expliquer le lapsus si fréquent qui consiste à exprimer exactement le contraire de ce qu’on à l’intention de dire ? « Je déclare la séance close ! » dit un président de chambre au moment de la commencer ; « mon mari peut manger ce que je veux » rapporte une femme autoritaire. La psychanalyse montre que les lapsus sont la conséquence de l’opposition de deux intentions différentes, dont l’une est préconsciente ou inconsciente. L’état physiologique peut favoriser les lapsus, en diminuant le contrôle de soi, mais ne les crée pas.
LAPSUS Acte manqué ayant trait à la parole {lapsus linguae) ou à l’écriture (lapsus calamî), le lapsus consiste à remplacer un mot par un autre. L’interprétation psychanalytique cherche à mettre au jour le sens révélé par le mot substitutif, d’apparition soi-disant accidentelle, et qui révèle un désir inconscient. Freud donne un exemple de lapsus dans son Introduction à la psychanalyse : « Lorsqu’une dame connue pour son énergie raconte : “Mon mari a consulté un médecin au sujet du régime qu’il devait suivre ; le médecin lui a dit qu’il n’avait pas besoin de régime, qu’il pouvait manger et boire ce que je voulais", il y a là un lapsus, certes, mais qui apparaît comme l’expression irrécusable d’un programme bien arrêté. »