L'anarchisme: L'Etat, cimetière des libertés
Les russes Bakounine et Kropotkine, les français Élisée Reclus, Proudhon (cf. biographie ci-dessous) et Jean Grave, l’allemand Striner (anarchisme de droite), Trotski, Tolstoï.
- «Ni Dieu, ni maître ! ».
Étymologiquement, «anarchie» = «an», « privatif», et «arché» ou «archéos», « commandement, pouvoir ou autorité ».
- Anarchie signifie donc l'état d’un individu, d'un peuple sans tutelle gouvernementale, sans pouvoir vertical. L'anarchisme vise à supprimer tout pouvoir politique et religieux. Anarchisme : critique de tout pouvoir (tradition libertaire), de toute autorité transcendante. Contre toute hiérarchie = pouvoir du sacré. Père, mère, patron, prêtre, chef, mari, etc.
- Projet de l’anarchisme = Une société sans hiérarchie, sans domination, sans gouvernement, sans chef, sans divinité. Pour eux, le monde peut vivre et s'organiser sans autorité transcendante. Qu'elle soit politique (l'État), économique (le capital) ou morale (la religion), l'autorité ne vise, d'après les anarchistes, qu'à assurer la puissance de quelques privilégiés au mépris de la liberté de tous et de l'égalité sociale. Abolir l'exploitation de l'homme par l'homme. La Révolution française est une révolution manquée : Avènement de la bourgeoisie sans changement pour le Peuple. Achever, parachever la Révolution.
- Moyens = Révoltes, grèves, désertions, sabotages, insurrections populaires, révolutions, voire… attentats. La révolte est permise contre toute autorité: «Ni Dieu ni Maitre!» (Jean Grave, 1854-1939).
- ANARCHISME ET ETAT
État = mal radical et Individu = valeur suprême.
Pour les anarchistes, l'obéissance du citoyen est une abdication de sa liberté, une destruction de sa personnalité.
Non seulement l'État détruit la liberté des individus, mais l'État, parce qu'il rompt la solidarité universelle, parce qu’il favorise les riches et les possédants, parce qu’il ne se pose qu'en s'opposant à d'autres États apparaît comme le plus grand obstacle à l'épanouissement de valeurs réellement universelles. C’est l’État qui génère la violence et non l’individu comme c’est l’interdit qui produit le désir de transgression. La violence est étatique comme le rappelle les GM et les totalitarismes. «La guerre de tous contre tous», c’est le stade ultime du capitalisme, des guerres mondiales. La violence est culturelle (politique, étatique, religieuse) et non naturelle (// Rousseau: «L’homme est bon par nature, c’est la société qui le corrompt.» (in «Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes»).
Pour eux, leur théorie n'est pas synonyme de désordre, de chaos. Le désordre, le chaos où «l’homme est un loup pour l’homme», c’est le stade final du capitalisme.