LACAN (Jacques)

LACAN (Jacques). Psychanalyste français (1901-1981). Il a mis en valeur une étape importante de la constitution psychique du sujet : le stade du miroir (découverte par le jeune enfant que l’image vue dans le miroir est la sienne propre). Il a développé une psychanalyse liée à la linguistique, le but étant de rétablir la continuité du discours conscient (« l’inconscient est structuré comme un langage »). Il a aussi préconisé un « retour à Freud », mais, derrière cette étiquette, il développait des idées très personnelles, qui avaient parfois une certaine portée philosophique, malheureusement exprimées dans un langage volontairement hermétique. Il a eu son heure de gloire mondaine vers les années 1968, où il figurait comme une figure de proue du structuralisme.

Lacan (Jacques Marie), médecin et psychanalyste français (Paris 1901 — id. 1981). Il conçoit l’inconscient comme un réseau de « signifiante » dans lequel chaque élément est associé à d’autres ; ces combinaisons de signifiante obéissent à des lois précises et constituent des catégories et des sous-ensembles. Et, puisque l’objet de la psychanalyse est l’inconscient, il faut, dit Lacan, le ramener dans son lieu pratique et théorique d’origine : le champ de la parole, et l’étudier comme on étudie le langage, sous l’éclairage de la linguistique. L’enfant subit le langage et la culture de la société à laquelle il appartient, sans autre alternative que de les accepter ou de devenir aliéné. Dans ces conditions, l’être authentique n’est jamais dans le discours et la conduite de la personne, mais toujours caché sous son masque. Mais on n’est jamais sûr d’avoir compris cet auteur. En effet, dans son langage hermétique, voire autistique, les termes ésotériques et les néologismes abondent, et le même mot peut prendre de multiples significations. C’est à croire, dit F. Roustang (1986), que le principe d’unité de l’œuvre de Lacan, « tout entière tissée de confusions », est « l’incohérence systématisée, voulue et cultivée ». Parmi ses œuvres, citons Ecrits (1966) et l'Ethique de la psychanalyse (1986).