La vérité (Fiche de révision)
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• Les philosophies, mais aussi les sciences, sont centrées sur l'idée de vérité, terme de toutes leurs recherches. Que désigne-t-elle? Conçue d'abord chez Platon comme absolue (§ 2), elle a progressivement tendu à se relativiser. Ce mouvement est très net chez Kant (§ 7), chez Nietzsche (§ 9) et dans la théorie contemporaine (Foucault — Cf. notre conclusion). • Il ne faut pas confondre la simple validité formelle et logique avec la vérité au sens matériel du terme (§ 1). • La vérité fut initialement conçue comme absolue, comme participation à l'Idée (Platon, § 2). Consultez à ce sujet la fiche consacrée à l'Idée. Ce dualisme est sans doute contestable (§ 3). • La doctrine médiévale de l' "adaequatio rei et intellectus" ("adéquation de la chose et de l'esprit") est aussi critiquable (§ 4). • Étudiez soigneusement la doctrine cartésienne de l'évidence (§ 5), qui marque le moment où apparaît la modernité. Mais le critère cartésien n'est pas toujours suffisant (§ 6). Le relativisme kantien (§ 7) déplace le pôle de la connaissance vers la forme de l'esprit. • Enfin, Nietzsche sonne le glas de la vérité idéale (§ 8) et développe une conception où domine le pragmatisme (§ 9). • La théorie contemporaine de la vérité (Foucault) va dans le sens d'un relativisme absolu. Ne confondez pas relativisme et scepticisme.
I — La vérité est une norme
On peut distinguer deux dimensions de la vérité : l'une, formelle, consiste dans la cohérence du discours avec lui-même. Il ne doit pas présenter d'aspects contradictoires. Cette condition, pour nécessaire qu'elle soit, n'est pas suffisante. Au-delà de la simple validité formelle et logique, il est une autre vérité, matérielle cette fois-ci, qui consiste dans l'accord avec les «phénomènes» ou avec un «donné». Mais quel est ce donné qui détermine, en dernière instance, la validité de notre discours? Impossible de le poser immédiatement, car il n'est pas susceptible de recevoir une définition univoque. Les conceptions de la vérité ont considérablement varié sur le plan historique et c'est cette trajectoire de la notion de vrai que nous allons décrire. Ce qu'il faut noter d'emblée, c'est que le vrai véhicule un aspect normatif extrêmement puissant : le vrai et la vérité sont des normes, c'est-à-dire des règles, des modèles, des types idéaux indiquant ce qui doit être. Le faux est toujours déviation par rapport à ce type idéal, comme l'indique le langage courant. «Faux est plus large que vrai, en ce qu'il s'emploie dans un certain nombre d'expressions toutes faites, telles que fausse-note, faux-jour, faux pas, porte-à-faux, etc. L'idée dominante y est toujours celle d'une déviation par rapport à la norme. » ("Dictionnaire philosophique Lalande", PUF, 1950)
II — La vérité comme participation à l'idée
Avec Platon, nous saisissons bien le caractère normatif de la vérité. La participation à l'Idée et l'ascension réglée vers elle définissent, en effet, chez Platon, la vérité, et constituent le seul modèle de vie et d'existence digne de l'homme. Si la vie vaut la peine d'être vécue, c'est au moment où l'homme participe à l'Idée immuable, où, enfin, il parvient à la vérité éternelle. Tel est bien le sens de la célèbre allégorie de la caverne. Les hommes sont semblables à des prisonniers enfermés dans une caverne et immobilisés, la figure tournée vers la paroi opposée à la lumière, où se projettent les ombres d'êtres allant et venant, circulant sur une route en contrebas. Les prisonniers prêtent évidemment à ces ombres une réalité qu'elles ne sauraient avoir. Qu'en donc l'itinéraire vers le vrai? La sortie, hors de la caverne, du prisonnier que l'on détache de ses liens et que l'on amène à l'air libre. Quand il contemple, non plus les reflets ou les ombres des choses, mais les choses elles-mêmes, alors il abandonne le monde des apparences pour le seul monde vrai, celui de l'Idée, de la réalité éternelle et immuable. «Il faut assimiler le monde visible au séjour de la prison, et la lumière du feu dont elle est éclairée à l'effet du soleil; quant à la montée dans le monde supérieur et à la contemplation de ses merveilles, vois-y la montée de l'âme dans le monde intelligible.» (Platon, "La République").
Prolongement: La vérité comme éveil d'un souvenir endormi dans l'âme
III — Un dualisme peut-être contestable
L'allégorie de la caverne est certainement le pilier de base de toute notre culture occidentale. Néanmoins, cette conception du vrai correspond à un décentrement de l'existence humaine que Nietzsche, par exemple, a fortement critiqué : l'existence de l'homme est alors décentrée du sensible vers le suprasensible, des «ombres» vers l'Idée. Celle-ci, qui est une sorte de principe d'un Arrière-Monde complètement distinct de notre univers sensible, ne représente peut-être qu'une création commode de l'esprit. Pourquoi, dès lors, serait-elle ténue pour le critère du vrai?
IV — La doctrine de l'adaequatio (ADEQUATIO REI ET INTELLECTUS)
Au Moyen Âge, c'est la fameuse adéquation de la chose et de l'esprit qui constitue la doctrine de la vérité. La vérité est alors la conformité et l'adéquation de notre pensée aux choses. Mais que peut bien signifier une «vérité-copie»? Toute vérité suppose une construction, non point une photographie pure et simple de la réalité.
V — Doctrine de l'évidence
Le vrai tournant est celui de la philosophie cartésienne. Avec Descartes, se produit une «subjectivation» de la vérité, devenue la marque même de l'esprit humain. La vérité cesse d'être relative à l'Être, cette réalité ultime, absolue et stable, (Parménide) ou à l'Idée (Platon), pour être liée désormais à la certitude de l'esprit pensant. La doctrine moderne de la vérité commence ici à se faire jour. Descartes, en poussant le doute jusqu'au bout, parvient à une certitude inébranlable. Il répudie comme fausses toutes les opinions admises jusqu'à ce jour. Il trouve la vérité dans la certitude qui surgit au sein même du doute. Ainsi, dans le "Discours de la Méthode", par exemple, c'est l'idée claire et distincte qui apparaît critère du vrai. Les idées évidentes se divisent en idées claires (c'est-à-dire manifestes à un esprit attentif) et en idées distinctes (une idée est distincte quand on ne peut la confondre avec une autre idée). Le critère de la vérité est dans la connaissance claire et distincte. «Le premier (précepte) était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telles c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute.» (Descartes, "Discours de la Méthode") Si l'évidence a pris, pour les modernes, une telle importance, c'est parce que, en même temps qu'elle emporte la conviction de l'esprit, elle fait apparaître la raison interne des choses.
Prolongement: L'évidence comme critère de vérité
VI — Mais il n'y a pas d'évidence expérimentale
La raison ne retient ainsi, dans sa quête de la vérité, que les idées claires et distinctes. Mais ce critère ne va pas toujours de soi. S'il est d'utilisation possible en mathématiques, son rôle semble beaucoup plus douteux dans le domaine de la connaissance expérimentale. La certitude cartésienne constitue un moment historique remarquable dans l'élaboration du vrai : le sujet construit sa vérité, puisque la lumière de l'évidence est le seul guide véritable. Mais le critère cartésien n'est pas toujours suffisant. Il n'est que de considérer la diversité des témoignages vis-à-vis d'un même phénomène, dont l'interprétation entraîne des discussions sans fin.
VII — Le relativisme kantien (L'idéalisme Kantien)
La philosophie transcendantale de Kant va bouleverser tous les modèles classiques de la vérité, en déplaçant le pôle du vrai vers la forme de l'esprit structurant la connaissance. Qu'est-ce, en effet, que la vérité, dans la perspective kantienne? Elle est désormais représentée par ce que nous appréhendons des choses à travers les formes a priori de notre sensibilité (espace et temps) et à travers les catégories de l'entendement. Le vrai n'est rien d'autre que le phénomène structuré par l'espace, le temps et les concepts a priori, comme ceux, par exemple, de causalité, de possibilité ou de nécessité. Ainsi la vérité est-elle relative, dépendante de la structure a priori et universelle de l'esprit humain. Dans le langage kantien, ce sont les phénomènes qui constituent le champ du vrai. Mais Kant conserve le noumène, la réalité intelligible, (par exemple, Dieu ou l'âme), comme principe régulateur de la connaissance. Le noumène est inconnaissable (puisque toute connaissance est relative au sujet) mais n'est pas supprimé dans la doctrine kantienne. Il sert à montrer que notre connaissance de la réalité reste liée à la forme même de l'esprit humain, et à orienter notre savoir. Nous avons donc affaire ici à un relativisme : Kant considère que nous ne pouvons atteindre une vérité absolue. Néanmoins, il conserve encore la dualité du phénomène et de la chose en soi (intelligible-le noumène).
VIII — Nietzsche : la fin de la vérité idéale
Nietzsche est le grand fossoyeur de l'idée de vérité en tant que réalité idéale. Il a tué sans retour la notion d'une vérité absolue. Le coup de génie de Nietzsche a consisté, en effet, à relier la quête de la vérité idéale à notre besoin de sécurité ontologique. Le métaphysicien projette, dans ce vrai idéal et absolu, son désir d'un monde purifié des souffrances du temps. Le vrai idéal n'est rien d'autre qu'un remède à l'angoisse existentielle de l'homme, qui forge un monde supposé vrai pour se rassurer et pouvoir ainsi échapper au désenchantement apporté par le monde sensible. La métaphysique est ainsi reliée à une psychologie qui lui donne sens et l'éclaire.
«L'homme cherche la « vérité» : un monde qui ne puisse ni se contredire, ni tromper, ni changer, un monde vrai — un monde où l'on ne souffre pas; or la contradiction, l'illusion, le changement sont cause de la souffrance! Il ne doute pas qu'il existe un monde tel qu'il devrait être; il en voudrait chercher le chemin... Il est visible que la volonté de trouver le vrai n'est que l'aspiration à un monde du permanent.» (Nietzsche, "La volonté de puissance").
=> Prolongement: Nietzsche et la valeur de la vérité
IX — Le pragmatisme vital de Nietzsche
Ainsi Nietzsche a-t-il détruit sans retour l'idée même de vérité idéale, absolue et universelle. Comment alors comprendre le problème de la vérité et devant quel tribunal se justifie-t-elle? Les vérités multiples et partielles de notre monde sont essentiellement des expressions de nos exigences vitales. Car la connaissance n'est pas contemplation, mais action, maintien pratique de l'homme dans l'existence. Parvenir au vrai, c'est organiser le monde selon certaines catégories utiles à notre volonté de puissance. Les vérités sont donc des perspectives superficielles et bénéfiques, des points de vue subjectifs et protecteurs, des illusions' sans lesquelles les êtres vivants ne pourraient vivre. Ce point de vue est pragmatique : un jugement est vrai quand il est lié à une action qui réussit. «L'essence de la "vérité", c'est cette appréciation : «Je crois que ceci ou cela est ainsi». Ce qui s'exprime dans ce jugement, ce sont des conditions nécessaires à notre conservation et à notre croissance. Tous nos organes de connaissance et nos sens ne se développent qu'au service de notre conservation et de notre croissance.» (Nietzsche, op. cit.).
Conclusion
La théorie contemporaine de la vérité, avec Michel Foucault, par exemple, semble aller dans le sens d'un relativisme absolu. La vérité n'est pas. Il n'y a que des discours historiquement repérables, des énoncés stratégiques, transitoires et relatifs. On ne doit pas confondre ce relativisme avec la doctrine dite sceptique. Le scepticisme est la doctrine de ceux (cf. Pyrrhon d'Elis) qui posent la nécessité de suspendre son jugement parce qu'aucune vérité ne résiste au doute. Néanmoins, malgré cette critique de la vérité idéale, certains philosophes, fidèles à Hegel, maintiennent la nécessité de l'Idée, dans la mesure où elle permet de totaliser le savoir et de l'unifier. La perspective moderne et contemporaine diverge donc sur ce point. Si les disciples de Nietzsche enterrent l'Idée, les hégéliens la conservent.
L'idée de vérité est liée à l'idée de réalité : l'idée vraie doit être conforme au réel. Mais on peut se demander si c'est parce qu'elle exprime la réalité qu'elle est vraie (réalisme) ou si c'est parce qu'elle est vraie qu'elle exprime la réalité (idéalisme).
I. ADEQUATIO REI ET INTELLECTUS
- A - Le réalisme des sensations. L'idée naïve du sens commun est qu'une connaissance vraie est une connaissance exactement modelée sur la réalité qui nous est donnée par les sens. Nos idées ne seraient que les copies des choses; la fidélité de la copie ferait sa vérité. Telle est la position de l'empirisme sensualiste (Hume, Condillac) qui affirme avec Protagoras que «la science est sensation » et fait de l'esprit un mécanisme enregistreur. - Il est évident que cette position repose sur une mauvaise analyse de la perception : un chaos de données sensibles ne constitue pas une connaissance car «des intuitions sans concepts sont aveugles » (Kant).
- B - Le réalisme des idées. Plus méfiants à l'égard des sens, Platon et Descartes ont cherché la vérité dans l'accord de nos connaissances avec des réalités suprasensibles que la raison seule pourrait atteindre. Pour Platon ces réalités sont les Idées du monde intelligible que nous avons contemplées dans une existence antérieure et dont nous pouvons nous souvenir (réminiscence) grâce à un effort de réflexion qui nous détourne du sensible. De même pour Descartes les idées vraies ce sont ces idées claires et distinctes (natures simples des « Regulae » que nous trouvons dans le trésor de notre esprit» avec «leurs vraies et immuables natures», c'est-à-dire qui s'imposent à nous lorsque, grâce au doute, nous avons réussi à «détacher l'esprit des sens».
- C - Le scepticisme. L'empirisme conduit au scepticisme car, si les sensations varient d'un individu à l'autre, ce qui sera vrai pour l'un ne sera pas vrai pour l'autre. Dire avec Protagoras que «l'homme est la mesure de toutes choses», c'est dire: chacun sa vérité. Pyrrhon invoquait d'ailleurs, contre le sensualisme, l'existence des erreurs des sens qui suffit, en effet, à le réfuter. Contre le dogmatisme rationaliste, le scepticisme fait remarquer que les opinions des philosophes sont divergentes. D'une façon générale on ne peut donner un critérium de la vérité: pour savoir si une proposition est vraie, il faudrait savoir à quel signe on reconnaît le vrai ; mais pour savoir si ce signe est le vrai signe du vrai, il faudrait un autre critérium, et l'on remonte ainsi sans fin (régression à l'infini) à moins qu'on n'appuie le deuxième critérium sur le premier (diallèle). Comment donc pourrions nous connaître la moindre vérité puisque nous ne savons même pas ce que c'est que la vérité? - On ne peut sortir du scepticisme que par un acte de foi: «Il n'y a pas de choses certaines, disait Renouvier, il n'y a que des hommes certains».
II. LA PENSÉE VRAIE
- A - Le Pragmatisme. Protagoras s'évadait du scepticisme en soutenant que, si on ne peut enseigner la vérité, on peut du moins faire en sorte que l'homme ait les opinions qui lui sont le plus avantageuses. De même le pragmatisme de James, considérant que l'intelligence a pour fin, non de nous faire connaître la réalité, mais de nous permettre d'agir sur elle, cherche à définir la vérité par un critère pratique : le succès dans l'action. « Posséder des idées vraies, c'est à proprement parler, posséder de précieux instruments pour l'action». La vérité se définit ainsi par l'utilité, que James entend d'ailleurs en un sens très large: «utile de n'importe quelle manière et à n'importe quel point de vue» (cf. la conception bergsonienne de l'intelligence). - Mais si certaines idées nous permettent d'agir efficacement. Il semble qu'elles doivent représenter en quelque façon la réalité ; c'est parce qu'elles sont vraies qu'elles sont utiles, et non parce qu'elles sont utiles qu'elles sont vraies.
- B - L'idéalisme kantien. A défaut d'un critérium matériel, il y aurait un critérium formel de la vérité: «l'accord de nos connaissances avec les lois générales de l'entendement et de la raison» (Kant). Une idée est vraie soit lorsqu'elle rend compte des apparences sensibles d'une façon satisfaisante pour tout esprit (vérités de fait, jugements synthétiques a posteriori) soit lorsque tout esprit se retrouve en elle (vérités rationnelles, jugements a priori analytiques ou synthétiques). En effet une idée qui réalise l'accord des esprits est conforme aux exigences de l'Esprit. L'idée vraie est donc celle qui tend à être universelle: «la vérité, c'est le langage qui dégage l'universel» (Saint-Exupéry). Cela ne signifie pas qu'il faille adopter un critérium sociologique de la vérité, car l'erreur peut être collective et la vérité individuelle (cf. Galilée). Mais toute idée vraie doit pouvoir finalement s'imposer à tous les esprits. C'est ainsi que Poincaré disait, des rapports établis par la science, qu'ils sont vrais «parce qu'ils sont, deviendront ou resteront communs à tous les êtres pensants» (cf. la notion d'objectivité).
- C - Vérité et raison. Si l'on admet ainsi avec l'idéalisme que «le réel est le contenu de la représentation qu'élabore l'esprit dans son effort pour comprendre» (Mouy), la difficulté sera de savoir comment doit être dirigé cet effort, comment on parvient à l'idée vraie, c'est-à-dire à l'évidence. D'où l'importance de la méthode dans Platon et dans Descartes : pour parvenir à la vérité, il s'agit avant tout de penser rationnellement (être dans le vrai c'est avoir raison), c'est-à-dire de se libérer d'une part des préjugés sociaux et d'autre part des opinions passionnelles. C'est à cause de nos « appétits » et de nos « précepteurs », par « précipitation » ou par «prévention», comme disait Descartes, que nous tombons dans l'erreur. Pour penser le vrai, il faut penser vraiment, c'est-à-dire douter, suspendre son jugement aussi longtemps que l'évidence ne s'impose pas. C'est moins l'idée qui est vraie, en définitive, qu'une certaine façon de penser.
CONCLUSION C'est l'accord des esprits libres qui définit la vérité. De même que l'homme juste, selon Aristote, est la règle et la mesure du bien, l'esprit juste, c'est-à-dire l'esprit libre, est la règle et la mesure du vrai.
SUJETS SUR LA VÉRITÉ
Valeur et immuabilité de la vérité
- Y a-t-il des vérités indiscutables ?
- Toute vérité est-elle vérifiable ?
- Une vérité démontrée est-elle définitivement établie?
- Toute vérité scientifique est-elle « un acquis pour toujours » ?
- Y a-t-il des vérités immuables?
- Quelle idée le sceptique se fait-il de la vérité ?
- «A chacun sa vérité». Qu’en pensez-vous?
- Peut-on dire de la vérité qu'elle est une erreur commune?
Les critères de la vérité
- À quels signes et comment reconnaissons-nous la vérité ?
- Comment distinguer le vrai du faux si le faux peut prendre l’apparence du vrai?
- Qu’est-ce qu’une évidence?
Le désir de vérité
- Peut-on ne pas vouloir rechercher la vérité ?
- Peut-on se passionner pour la vérité ?
- Faut-il aimer la certitude pour rechercher la vérité ?
- Le souci de vérité du savant et celui du philosophe s'alimentent-ils à la même source ?
- Peut-on dire que « les hommes aiment tellement la vérité qu'ils voudraient que ce qu'ils aiment soit vrai ?» ?
-La vérité peut-elle engendrer la terreur?
Le devoir de vérité
- Dire la vérité: en quel sens et pour qui est-ce un devoir ?
- Faut-il toujours chercher à ne pas se tromper ?
- Peut-on reconnaître le droit à l’erreur quand on a le souci de la vérité ?
- Peut-on dire que rien n’étant plus nécessaire que la vérité, par rapport à elle, tout le reste n’est que d’importance secondaire ?
Faut-il admettre toutes les opinions ?
- L’accord avec autrui au niveau du discours est-il un critère suffisant de vérité ?
- A quelles exigences doit-on satisfaire pour pouvoir affirmer: «Ce que je dis est vrai» ?
- Que faut-il faire pour éviter l’erreur ?
Références
Littérature: La tradition du roman policier: M. Leblanc, G. Simenon, J. Le Carré.
Peinture : les peintures d’Arcimboldo, de S. Dali, de Magritte (Ceci n ’est pas une pipe).
Cinéma: D. Vertov (père du « cinéma vérité », L’homme à la caméra, 1930) ; L. Mac Carey, The Awful Truth, [L’horrible vérité]-, H. G. Clouzot, Le Corbeau, 1943, La Vérité, 1960 ; A. Cayatte, Les Risques du métier, 1967.
Indications de lecture
R. Descartes, Le Discours de la Méthode; Les Méditations métaphysiques.
J. Lagneau, Cours sur l’évidence et la certitude, dans Célèbres leçons et fragments, 2e éd., 1964.
M. Heidegger, L’Essence de la vérité, Gallimard.