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La pitié chez Rousseau

La pitié chez Rousseau:


L’homme est un être libre animé de 2 sentiments = amour de soi et pitié. Amour de soi = chacun se préfère à tout autre. Pitié = répugnance naturelle à la souffrance. Sentiment inné qui nous pousse à nous identifier à celui qui souffre. La pitié équilibre l’amour de soi, l’égoïsme de la conservation de soi. Elle est un frein à la violence/souffrance et à l’injustice : « c’est elle qui détourne tout sauvage robuste d’enlever à un faible enfant sa subsistance », « C’est elle qui nous porte au secours de ceux que nous voyons souffrir. » Sympathie universelle, forme primitive de moralité. Son principe est : « Fais ton bien avec le moindre mal d’autrui qu’il est possible. » = « Fais ton bien » (amour de soi), « le moindre mal » (pitié). Conscience morale = prise en compte d’autrui. Il y a chez Rousseau une répugnance native, originelle à mal faire et à faire le mal.

Rousseau et la justice : Fonder la morale dans le « cœur » de l’homme. Le vicaire découvre en l’homme la conscience morale comme « instinct divin, céleste voix ». Existence de principes moraux, universels en dépit de la diversité des lois. Chacun entend en lui-même la voix de sa conscience qui lui dicte son devoir. La conscience morale n’est pas le résultat d’un apprentissage, d’une réflexion, le fruit d’une connaissance. Elle est innée, divine. Voix intérieure. L’homme ne peut pas ne pas entendre cette voix, mais il peut ne pas l’écouter. Rousseau fait de la morale un sentiment qui s’éprouve et non une loi rationnelle qui s’impose catégoriquement (Kant).


PITIE (n. f.) 1. — Sentiment qui consiste à être touché par le malheur des autres : « Répugnance innée à voir souffrir son semblable » (Rousseau). 2. — Ce même sentiment conçu comme principe explicatif de la vie morale : les rapports avec autrui, avec la société reposent sur la pitié ; la conservation individuelle, sur l’égoïsme ou l’amour propre (cf. Rousseau, Schopenhauer).




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