L.S.D.
- L.S.D. Le L.S.D. est un dérivé de l’acide diéthylamide lysergique, appelé plus brièvement lysergamide ou L.S.D. 25, ou tout simplement L.S.D. pour le public. Il s’agit d’un alcaloïde demi-synthétique à puissante action psychotrope, que l’on trouve à l’état naturel dans l’ergot de seigle et dans certaines plantes de la famille des Convolvulacées. Sa découverte, accidentelle, est curieuse. En 1943, des chimistes qui travaillent sur les dérivés synthétiques d’un alcaloïde de l’ergot de seigle sont en proie à des vertiges et à de curieux malaises à forme hallucinatoire. Ils en déduisent que le nouveau composé qu’ils étudient est actif à dose infinitésimale, compte tenu des précautions habituelles qui entourent leurs expériences. Ils concentrent donc leurs recherches sur ce nouveau produit, baptisé L.S.D. 25, effectivement actif à microdose. La découverte de ce puissant hallucinogène dont les effets se rapprochent de ceux de la mescaline se répandit en Amérique par le truchement du mouvement hippy. Des milliers de jeunes se livrèrent alors avec ce produit à des expériences individuelles ou collectives. En 1966, le L.S.D. arriva en France et commença ses ravages. Le L.S.D. agissant à très faible dose, l’utilisateur l’absorbe dilué dans un peu d’eau sur un morceau de sucre ou en suçant un buvard imprégné d’une solution de cette substance. Parfois aussi, les toxicomanes le prisent sous forme de poudre, le fument ou se l’injectent. Le mécanisme d’action du L.S.D., encore mal connu, se situerait au niveau du diencéphale qui régit les sentiments émotionnels et les états d’âme; la personnalité du sujet sera donc déterminante sur la diversité des effets produits par cette drogue. Les premiers contacts avec le L.S.D. sont souvent désagréables: nausées, vertiges, impression de froid, dilatation des pupilles. Sur le plan psychique, le sujet ressent un détachement du réel, une dépersonnalisation, une neutralisation de ses mécanismes de censure morale, un accroissement de ses facultés de perception. Son absorption produit à long terme de graves altérations d’ordre psychologique et sur le plan somatique des lésions cérébrales. En outre, chez certains toxicomanes, les expériences conduites avec cet hallucinogène sont décevantes et même désagréables: il s’ensuit parfois des états de grande panique et des impulsions suicidaires compte tenu des angoisses suscitées. Ces réactions, qualifiées d’adverses ou de «mauvais voyages», freinent heureusement quelque peu sa propagation.
- L.S.D. puissant hallucinogène extrait des alcaloïdes d’un champignon parasite du seigle, l’ « ergot de seigle ». Une goutte sur un morceau de sucre suffit pour provoquer des transformations de l’état mental : les perceptions visuelles et auditives sont modifiées, la pensée est désorganisée, les inhibitions sont levées, le temps semble figé. Le L.S.D. (ou lysergamide) ne crée pas de dépendance physique, mais le surdosage et les produits associés (amphétamines) peuvent produire des troubles mentaux irréversibles et, chez les femmes enceintes, être la cause de malformations du foetus. Dans notre pays, le nombre d’usagers de cette drogue a atteint son maximum en 1982 (3 067 personnes interpellées) ; depuis, il est en décroissance régulière (86 interpellations en 1987, selon les statistiques officielles).