Kun, Bela (près de Gör 1886-Union soviétique 1937) ; homme politique hongrois.
Kun, Bela (près de Gör 1886-Union soviétique 1937) ; homme politique hongrois.
Issu d'une famille modeste, K. commence sa carrière comme correspondant d'un journal provincial à Nagyraràd (aujourd'hui Satu Mara, en Roumanie) ; il est ensuite employé d'une caisse d'assurances des travailleurs à Cluj, en Transylvanie. Sous-officier au début de la Première Guerre mondiale, il est fait prisonnier par les Russes ; il dirige alors une école de propagande qui opère la bolchevisation des prisonniers de guerre hongrois. En novembre 1918, il quitte la Russie et regagne Budapest. Peu après, il reprend ses activités d'agitateur dans son journal Vörös Ujsàg (Le Journal rouge). Des différends surgissent entre son journal et l'organe des sociaux-démocrates (Népszava), mais le gouvernement de Karolyi prend sous sa protection K., qui était menacé par des soldats. Au cours de la révolution, des comités populaires se constituent et livrent une dure lutte pour la conquête du pouvoir. Petit à petit, les communistes parviennent à contraindre Karolyi de se retirer et, le 22 mars 1919, ils proclament la dictature du prolétariat. A. Garbai est élu président de la « République des Conseils », mais K. est le véritable détenteur du pouvoir, même s'il est simplement chargé des affaires extérieures. Avec une effarante rapidité sont socialisées les grandes propriétés foncières, les mines, les grandes entreprises, les banques et les sociétés de transport ; des immeubles sont étatisés, les tribunaux ordinaires sont suspendus et remplacés par une cour de justice populaire. La répression populaire et la stagnation économique suivent. En mai, les forces roumaines se trouvent à cent kilomètres de Budapest. L'Armée rouge, qui compte de nombreux officiers désireux de reprendre les territoires abandonnés par le gouvernement Karolyi à la Petite-Entente, remporte tout d'abord des victoires. Mais quand, en juin, l'Entente obtient par la force l'évacuation des territoires occupés, le pouvoir des conseils s'effondre en Hongrie. Le 30 juillet, les Roumains franchissent la Tisza ; le 31 juillet, K. et les autres commissaires démissionnent et transmettent le pouvoir à un gouvernement composé de dirigeants syndicaux qui facilitent leur fuite vers l'Autriche. De là, K. retourne en Union soviétique où il devient un des dirigeants du Komintern. Il meurt vraisemblablement en 1937, lors des grandes purges staliniennes.
KUN, BELA (Szilàgycseh, Transylvanie, 1886-Ukraine, 1939). Révolutionnaire hongrois. Il fut le fondateur du Parti communiste hongrois. D'abord militant du Parti social-démocrate en Transylvanie (Autriche-Hongrie), il fut fait prisonnier par les Russes en 1916 puis rencontra Lénine en décembre 1917 à Petrograd, qui le chargea de la propagande internationale au sein du commissariat aux Affaires étrangères. De retour en Hongrie, il fonda le Parti communiste hongrois et, à la faveur d'une insurrection, s'empara du pouvoir en mars 1919, instaurant la République hongroise des Conseils (mars-août 1919) sur le modèle des Soviets. En butte à des oppositions internes - difficulté à résoudre le problème agraire - mais surtout externes - occupation de Budapest par les Roumains soutenus par l'Entente -, Bêla Kun dut s'exiler, et l'amiral Horthy fut proclamé régent de Hongrie (1920). Exilé en URSS, il milita activement dans la Troisième Internationale puis, victime des purges staliniennes, fut exécuté en 1939. Bêla Kun fut officiellement réhabilité en 1956 et sa mémoire célébrée en 1964 par les dirigeants du Parti socialiste ouvrier hongrois. Voir Entente (Petite-).
Liens utiles
- Béla Kun (1886-1937)
- MAURRAS, Charles Marie Photius (20 avril 1868-16 novembre 1952) Ecrivain, homme politique Lorsqu'il arrive à Paris à l'automne 1886 après avoir interrompu ses études à Aix-en-Provence, Charles Maurras se lance dans le journalisme.
- LE RÉGIME POLITIQUE DE L'UNION SOVIÉTIQUE
- FALLOUX, Frédéric Albert, comte de (1811-1886)Homme politique, il soutient l'enseignement libéral, devient ministre de l'Instruction sous Louis Napoléon, et fait voter une loi sur l'enseignement public qui porte son nom.
- SCHUMAN, Robert (29 juin 1886-4 septembre 1963) Homme politique Avocat, Robert Schuman est élu député de la Moselle en 1919.