Krupp, Alfred (Essen 1812 -id. 1887); industriel allemand.
Krupp, Alfred (Essen 1812 -id. 1887); industriel allemand.
À côté des capitalistes, K. incarne le type de l'inventeur et de l'entrepreneur industriel, facteur décisif du développement économique de l'Allemagne au XIXe siècle. Ses débuts sont modestes et difficiles. Quand en 1826, il hérite à l'âge de quatorze ans du patrimoine paternel, il possède certes une usine nouvellement construite, mais il ne dispose pas d'un capital suffisant ni de contrats substantiels. Il dirige la fabrique avec sa mère ; il n'a alors que deux ouvriers. En 1848, il devient le seul propriétaire de la firme. Il franchit une étape décisive sur la voie de la grande industrie en se consacrant à la production de fer et d'acier, pour laquelle il développe de nouveaux procédés de fabrication et d'usinage. Le célèbre marteau-pilon « Fritz », qui sert à la transformation du fer, est un exemple caractéristique de son esprit inventif. L'essor rapide du chemin de fer favorise les desseins de K. Dès 1851, il se fait remarquer à l'Exposition universelle de Londres en présentant un creuset pesant plus de deux tonnes. Sa disposition à l'égard des recherches modernes et son ouverture d'esprit, conciliant en une véritable synthèse la pratique et la théorie, le placent rapidement en position de concurrencer le monopole britannique dans l'industrie sidérurgique. K. est le premier industriel d'Allemagne à créer l'« usine mixte », qui abrite les installations métallurgiques et les unités de transformation. Son entreprise est alors totalement autonome, assurant la production depuis la matière première jusqu'au produit fini. K. produit tout d'abord de l'acier raffiné pour la fabrication de sceaux et de monnaies. La création d'une roue adaptée aux trains lui ouvre un marché très important à l'époque. En 1860, il entreprend après diverses tentatives la construction de canons et il devient rapidement le plus important fabricant d'armement du monde. Néanmoins, l'entreprise de K. n'est pas à l'abri des graves crises économiques de 1857 et surtout de 1874, d'autant plus qu'il ne dispose toujours que de faibles réserves financières pour assurer le développement de sa société. Sur le plan politique, K. appartient comme Stumm-Halberg au camp des patrons paternalistes, qui rejette toute intervention de l'État. C'est pourquoi il est un adversaire résolu aussi bien de la participation des travailleurs aux affaires de l'entreprise qu'à toute initiative politique ou sociale de la part de l'État. Il prend à cet effet lui-même de nombreuses mesures de politique sociale. Depuis 1836, sa firme possède sa propre caisse de maladie et ses vastes lotissements sociaux sont un exemple remarquable des initiatives patronales de l'époque. K. entretient des relations avec la cour et c'est Guillaume Ier qui, en 1858, signe avec lui la première grosse commande de canons.
KRUPP. Grande famille d'industriels allemands. Gustav, baron von Bohlen und Halbach, qui avait épousé Bertha, petite-fille d'Alfred Krupp, fut, avec d'autres hommes d'affaires allemands, un ferme soutien du nazisme dès 1933. La firme Krupp fournit à l'Allemagne hitlérienne le matériel pour l'armée et la flotte de guerre. Voir Hitler (Adolf), Thyssen (Fritz).
KRUPP. Grande famille d'industriels allemands. Gustav, baron von Bohlen und Halbach, qui avait épousé Bertha, petite-fille d'Alfred Krupp, fut, avec d'autres hommes d'affaires allemands, un ferme soutien du nazisme dès 1933. La firme Krupp fournit à l'Allemagne hitlérienne le matériel pour l'armée et la flotte de guerre. Voir Hitler (Adolf), Thyssen (Fritz).