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KONG-SOUEN LONG. Sophiste chinois

KONG-SOUEN LONG. Sophiste chinois. Contemporain du sophiste Houei Tseu, membre de la famille royale de Tch'ao;mais l'on ignore les dates exactes de sa naissance et de sa mort (325-250 avant notre ère ?). Il vécut d'abord dans l'Etat de Wei, sous la protection du prince Mou de Tchong-Chan. Il se rendit ensuite à la cour du roi Tch'ao de Yen (312-279 av. J.-C.), puis à celle du roi Houei de Tch'ao (298-266), auprès de qui il demeura longtemps. En 259, il est auprès de P'ing Yuan de Tch'ao (266-250) au moment du siège de la capitale Han-tan par Ts'i. On a gardé de ce sophiste un livre intitulé Kong-Souen Long Tseu. Kong-Souen Long était considéré par Tsou Yen comme l'homme le plus sage de l'Etat de Tch'ao. Si l'on met à part l'ambiguïté significative de ses subtils raisonnements (où le P. Wieger suspecte des influences grecques et indiennes), ce sophiste a, en partage avec Houei Tseu, un grand mérite : celui d'avoir repris et continué l'analyse du problème de la connaissance, où Confucius avait commencé de pénétrer avec sa théorie de la « rectification des noms » (tcheng ming) concernant les choses signifiées, et dont l'examen fut continué plus profondément encore par Mô-Tseu et par la fondation de l'école dialectique (ming kia). Tandis que Houei Tseu développe la théorie de la relativité des choses, Kong-Souen Long approfondit la théorie des universaux qu'il tente de résoudre. Il est fort regrettable que cette école n'ait pas pu survivre aux persécutions des lettrés confucianistes; il n'en reste plus aucune trace à partir de la dynastie des Han antérieurs (208 av. J.-C.-25 ap. J.-C.). Mais ses processus logiques et dialectiques purent être développés par la suite et influèrent sur toute la suite de la philosophie chinoise.

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