Koenig, Pierre (Caen 1898-Neuilly-sur-Seine 1970) ; maréchal de France.

Koenig, Pierre (Caen 1898-Neuilly-sur-Seine 1970) ; maréchal de France.

Engagé volontaire à 19 ans, K. s'illustre à la fin de la Première Guerre mondiale, avant de participer, comme officier de la Légion étrangère, à la guerre du Rif. Capitaine en 1939, il prend part à l'expédition de Norvège (printemps 1940). Évacué à Londres, il rencontre le général de Gaulle auquel il se rallie. Ses premiers théâtres d'opérations avec les Forces françaises libres le conduisent en Afrique et au Moyen-Orient : à Dakar (tentative de débarquement, 23-25 sept. 1940), au Gabon et en Syrie (juin 1941). Général depuis l'été 1941, il affronte à la tête de la 1re brigade de FFL les troupes de l'Axe dans le Maghreb. Grâce à la résistance de ses troupes à Bir-Hakeim (27 mai -11 juin 1942), il parvient à arrêter la progression de l'Afrika Korps de Rommel en Libye et facilite ainsi le repli des Britanniques en direction de l'Égypte. A la suite de cette bataille héroïque, il assurera une série de commandements prestigieux : commandant en chef des FFI en 1944, gouverneur de Paris à la Libération (1944-1945), commandant de la zone d'occupation française en Allemagne (1945-1949), inspecteur général des forces armées d'Afrique du Nord (1949-1951). Élu député du Bas-Rhin (RPF) en 1951, il est ministre de la Défense nationale (en 1954 et 1955) avant de marquer publiquement son opposition à la CED et au règlement des affaires marocaines. En désaccord avec le général de Gaulle après 1958, il ne prend plus part à la vie politique. Quatorze ans après sa mort (1984), lui est conférée la dignité de maréchal de France à titre posthume.

Bibliographie : P. Koenig, Bir-Hakeim, 10 juin 1942, 1971.

KOENIG, Marie-Pierre (Caen, 1898-Neuilly-sur-Seine, 1970). Général français. Après s'être rallié dès 1940 au général de Gaulle, il s'illustra, à la tête d'une brigade des FFL (Forces françaises libres) à Bir Hakeim contre les Allemands (1942). Nommé commandant des FFI (Forces françaises de l'intérieur) en 1944, il fut, après la Libération de Paris (août 1944), commandant militaire de la capitale. Ministre de la Défense nationale (1954-1955), il reçut la dignité de maréchal à titre posthume (1984).