KOBAYASHI Hideo. Critique japonais
KOBAYASHI Hideo. Critique japonais. Né le 11 avril 1902 à Tokyo. Après des études de littérature française au cours desquelles il témoigne d'un intérêt tout particulier pour la poésie symboliste, il se fait connaître au début des années trente par la tribune, très critique à l'égard de la littérature prolétarienne alors en vogue, qu'il tient régulièrement dans le mensuel Bungei Shunjû. Par la suite, après avoir énoncé, dans l'étude controversée qu'il consacre à un avatar typiquement japonais du naturalisme, Le Roman à la première personne [1935], sa théorie du «moi socialisé », il donne à la revue Bungakukai, qu'il a contribué à fonder, une Vie de Dostoïevski [1935-37], des articles plus tard recueillis sous le titre De l'impermanence (1946), puis, en une polémique célèbre, il rompt quelques lances à propos de Tolstoï avec le critique Masamune Hakuchô. Il devait par la suite quelque peu délaisser le fait littéraire pour l'esthétique, évoquant notamment dans son Mozart (1947) la « tristesse allante » de la symphonie en sol mineur, et rapportant d'un voyage en Europe la matière d'un ouvrage sur La Peinture moderne [ 1954-57], où il s'efforce de déterminer, chez les impressionnistes, le point de tangence entre la création et la vie. Membre depuis 1964 de l'Académie des Arts, Kobayashi, qui s'exprime désormais sur les aspects les plus divers de la civilisation contemporaine L'Edification de l'homme [1965] peut être considéré comme l'un des maîtres à penser du Japon d'aujourd'hui.