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KNOX (John)

KNOX (John), réformateur écossais (près de Haddington? 1505 ou 1513 - Edimbourg 1572). Il étudia à l’université de Glasgow, devint prêtre catholique, mais il passa bientôt à la Réforme. Avec d’autres protestants, il fut arrêté et envoyé aux galères. Libéré en 1549, il rentra en Angleterre. L’accès au trône de Marie Tudor l’obligea à fuir de nouveau. Il alla en France, puis à Genève (1554), où il fut l’ami de Calvin et traduisit en anglais la Bible dite «de Genève». Il revint en Écosse en 1557, puis en 1559 ; il s’opposa à Marie Stuart et contribua à sa déposition en faisant abolir le catholicisme dans le pays. Maître de la pensée religieuse, il organisa la hiérarchie ecclésiastique et fur le fondateur de l’Église presbytérienne. Il écrivit des sermons, une Histoire de la Réformation en Écosse et des ouvrages théologiques.

Knox, John (près de Haddington, East Lothian, 1505 ou 1513-Édimbourg 1572); réformateur de l’Écosse.

Le grand leader de la Réforme calviniste et le fondateur de l’Église presbytérienne (kirk) d’Écosse commence par étudier la théologie et le droit. Après l’obtention des ordres mineurs, alors qu’il sert de secrétaire et de précepteur dans des maisons de la haute noblesse écossaise favorables à la Réforme, il rencontre le réformateur George Wishart qui l’influence fortement par le style véhément de ses prédications. Devenu lui-même prédicateur au château de Saint-Andrews, K. prend part à un soulèvement de la ville contre le cardinal Beaton, ce qui provoque chez lui une profonde crise religieuse. Elle fait de lui un réformateur violent, inflexible et déterminé. Lors du dégagement de la ville, K. se retrouve prisonnier des troupes de la régente et des Français (1547). Il est alors envoyé aux galères, mais survit à cette rude épreuve et, libéré en 1549, il recommence à prêcher en Angleterre en faveur de la Réforme avec la protection de Cranmer ; il devient même chapelain d’Édouard VI (1551) et collabore à la révision du second Book of Common P rayer, mais refuse l’évêché anglais qu’on lui offre. L’arrivée sur le trône d’Angleterre de la catholique Marie Tudor le pousse à émigrer à Genève où il devient un des principaux disciples de Calvin (1554). Il se rend ensuite à Francfort, où il organise une Église pour les réfugiés anglais, dans l’esprit d’un calvinisme strict. La révolte des Écossais contre la régente Marie de Guise lui permet de rentrer dans sa patrie (1559). A partir de 1559, K. dirige en prédicateur enflammé et en organisateur précautionneux la réforme calviniste qui a touché tous les cercles de la population écossaise. Il rédige la Confession écossaise et obtient du Parlement le rejet de l’autorité pontificale, ainsi que l’interdiction du culte catholique (1560). Son Book of Discipline (1561) organise l’Église d’Ecosse selon le modèle genevois. Quand Marie Stuart rentre en Écosse (1561), K. s’oppose violemment à elle, la surnomme « la nouvelle Jézabel », et aurait voulu la voir exécuter en Écosse. Jusqu’à sa mort, il conduit cette réforme de façon radicale au prix d’actions mouvementées : scènes d’iconoclasme, destruction de monastères. Polémiste acharné plus que théologien rationnel, la correspondance qu’il a échangée comme directeur de conscience avec des femmes importantes et proches de lui révèle cependant une étonnante sensibilité. K. a décrit sa propre action dans son History of the Reformation in Scotland (Histoire de la Réforme en Écosse).

Bibliographie : P. Janton, John Knox (ca. 1513-1572). L’homme et l’oeuvre, 1967.

KNOX, John (près de Haddington, v. 1505-Édimbourg, 1572). Réformateur religieux écossais, il contribua à l'établissement du presbytérianisme comme religion d'État en Ecosse. Après son ralliement à la Réforme, il fut prédicateur en Angleterre mais, à l'avènement de la reine catholique Marie Tudor, il dut s'enfuir sur le continent où il rencontra Calvin à Genève. Revenu définitivement en Écosse (1559), il obtint du Parlement-anglais, une « Confession de foi écossaise » (1566) qu'il rédigea et la suppression du catholicisme, remplacé par le protestantisme comme religion d'État. L'Église d'Écosse est organisée selon les principes calvinistes (Book of discipline, 1561).

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