Klein (Melanie) (1882-1960)
- Klein (Melanie) (1882-1960) Née en Autriche, elle étudiera l’histoire de l’art, puis après un mariage difficile, elle s’installe à Budapest où elle commence une analyse avec Ferenczi. En 1920, elle rejoint Abraham à Berlin pour poursuivre son analyse. Un an après la mort de celui-ci, en 1926, elle s’installe à Londres. Elle fut l’une des pionnières de la psychanalyse d’enfant avec Anna Freud et Hermine Von Hug-Hellmuth, mais ses options dans cette perspective diffèrent sensiblement de celles de la fille de Freud. Pour elle, la psychanalyse d’enfant ne doit pas être associée à des mesures éducatives ; il y a un transfert possible avec l’enfant, les associations existent et le jeu de l’enfant est l’équivalent du travail associatif de l’adulte en analyse. Elle élaborera une théorie des débuts de la vie infantile en développant la théorie d’Abraham sur la phase orale. Deux phases se succèdent : une première position dite paranoïde-schizoïde où l’objet est vécu par le sujet comme menaçant et pouvant le détruire. Il est clivé en bon et mauvais objet dans une relation au Moi réglée par la loi du talion. À cette période, introjection et projection règlent le rapport aux objets. Une deuxième position intervient ensuite, la position dépressive où le sujet craint, à cause de ses pulsions sadiques, de perdre la mère en la détruisant. Le passage d’une position à l’autre constitue le passage d’une relation d’objets partiels à une relation d’objet total. L’apport de Melanie Klein fut considérable, tant sur le plan de la psychanalyse avec les enfants que pour l’abord de pathologies qui excédaient jusque-là le champ de la psychanalyse, comme la psychose. Bibl. : Essais de psychanalyse; La Psychanalyse des enfants; etc.
- KLEIN (MELANIE) Psychanalyste britannique d’origine autrichienne, M. Klein (1882-1960) fut analysée par Ferenczi, puis par Abraham. Elle s’installa à Londres en 1927, où elle fonda une école pour y enseigner sa propre conception de la psychanalyse. Elle s’intéressa en particulier à la psychanalyse des enfants et développa, à la suite de Abraham, l’étude des stades prégénitaux. Pour M. Klein, les enfants ont une vie fantasmatique précoce, riche et variée, marquée par la haine et des mouvements défensifs. Le complexe d'Œdipe apparaît selon elle dès la deuxième moitié de la première année. Les concepts les plus marquants de ce qu'on appelle l'école kleinienne sont la position paranoïde, la position dépressive, le clivage de l'objet, et l'identification projective, l'envie.
- Klein (Melanie), psychanalyste anglaise d’origine autrichienne (Vienne 1882 - Londres 1960). Ses recherches, centrées sur les conflits précoces survenant dans la relation mère-enfant, l’amènent à distinguer deux moments dans la première année de la vie, caractérisés chacun par une « relation d’objet » particulière (c’est-à-dire une façon d’appréhender l’« objet » et de se situer par rapport à lui). Le premier de ces moments, dit « position schizo-paranoïde », couvre les trois ou quatre premiers mois de la vie. À cette période, le nourrisson établit des relations avec un « objet partiel », principalement le sein de la mère, sur lequel sont projetées les pulsions libidinales (instinct de vie) et les pulsions agressives, « sadiques orales », alors particulièrement violentes. De ce fait, le sein maternel est partagé en « bon » et « mauvais » objet. Lorsqu’il procure du plaisir, il est le « bon sein aimé » et oriente la pulsion de vie à l’extérieur ; lorsqu’il ne donne pas ces satisfactions et qu’il est frustrant, il devient le « mauvais sein haï et persécuteur », support de la pulsion agressive. Corrélativement au clivage de l’objet, il se produit un clivage du moi (un « bon moi » et un « mauvais moi »), en sorte que les aspects « bon » et « mauvais » restent séparés et que le « bon objet » ne puisse être détruit. A la suite de cette période, vers le quatrième mois et jusqu'à la fin de la première année, une meilleure organisation des perceptions permet au bébé de mieux se situer. Sa mère est appréhendée dans sa totalité, en tant que personne distincte de lui et qui, tantôt présente, tantôt absente, établit des relations avec d’autres individus. C’est alors que s’instaure la position dépressive, dont le point culminant est atteint vers le sixième mois. À 1’ « objet total » se rapportent, désormais, les pulsions libidinales et les pulsions destructrices. C’est le même « objet », la mère, qui est à la fois aimé et haï. L’enfant fait l’expérience de l’ambivalence, génératrice de culpabilité. De là naissent des formations réactionnelles telles que le désir de réparer les dommages qu’il lui cause dans ses fantasmes ; les mécanismes de projection s’atténuent tandis que ceux de l’introjection s’intensifient. Conjointement, le moi, cessant de se fragmenter en composantes « bonnes » et « mauvaises », tend vers une meilleure intégration. La position dépressive est surmontée lorsque le « bon objet » est introjecté d’une manière stable et durable. Pour Klein, ni la première ni la seconde des deux phases qui culminent dans la prime enfance ne sont jamais définitivement abandonnées, et chaque personne, tout au long de sa vie, peut régresser vers l’une ou l’autre de ces positions. A la plus archaïque, celle où dominent le clivage de l’objet et celui du moi et où les mécanismes de défense sont, essentiellement, la projection et l’introjection, correspondrait une structure psychotique que l’on retrouverait chez l’adulte schizophrène et chez le paranoïaque. À la seconde, où le moi est unifié et où les mécanismes de défense sont surtout les formations réactionnelles, l’isolation, etc., correspondraient des processus psychiques que l’on retrouve notamment dans le deuil et les états dépressifs. Par ailleurs, il faut noter que M. Klein fait remonter le complexe d’Œdipe à cette seconde phase (la « position dépressive »), c’est-à-dire dès que la relation à des « personnes totales » peut s’édifier. De M. Klein, on pourra lire les ouvrages suivants : la Psychanalyse des enfants (1932), Essais de psychanalyse (1947), Développement de la psychanalyse (1952).
Liens utiles
- Klein (Melanie)
- Melanie Klein
- C. E. 24 juin 1960, SOCIÉTÉ FRAMPAR ET SOCIÉTÉ FRANCE ÉDITIONS ET PUBLICATIONS, Rec. 412, concl. Heumann
- En quoi les années 1960 sont-elles un tournant dans les relations internationales ?
- Darwin, Charles 1 PRÉSENTATION Darwin, Charles (1809-1882), naturaliste britannique qui posa les fondements de la théorie de l'évolution grâce au concept de la sélection naturelle.