K'IU YUAN (surnommé K'iu P'ing et Ling Kiun)
K'IU YUAN (surnommé K'iu P'ing et Ling Kiun). Poète chinois. Né à P'ing (dans le K'iu) vers 333 av. J.-C., mort noyé dans le Mi-Lo vers 285 avant notre ère. Antérieurement à lui, la littérature chinoise avait produit une anthologie de trois cent cinq chants anciens, le Che King, recueillie, selon certains auteurs, par Confucius, qui en aurait en tout cas donné une interprétation allégorique et morale; d'ailleurs, le Che King est devenu un classique plus moral et religieux que proprement littéraire. Avec K'iu Yuan, au contraire, la poésie sort de l'anonymat, devient très belle et très personnelle, tout en continuant à s'appuyer sur la tradition et l'Inspiration populaires. K'iu Yuan vécut à l'époque dite des Royaumes Combattants (Tchan Kouo) qui va de la mort de Confucius (Ve siècle avant notre ère) à l'unification du Céleste Empire (IIIe siècle av. J.-C.), période de guerres, d'intrigues courtisanes, d'ambitions et de jalousies féodales. C'est justement ce monde agité, divers et passionné que reflètent ses poèmes. Né dans une famille qui descendait du roi Wou (740-690), il fut plus tard un loyal ministre de la Cour à K'iu, et directeur de la « Multitude de Gauche », c'est-à-dire grand conseiller du roi Houai. A la suite d'une calomnie du grand officier Chang Kouan, le roi, pour se défaire de K'iu Yuan, l'envoya comme ambassadeur pour conclure une alliance contre les Tsln de l'Ouest (leur territoire est l'actuel Chen-si) avec le roi de Ts'i (Chan-toung d'aujourd'hui); ayant appris à Lin-tse la défaite que ce prince venait de subir à Lan-tien (292), K'iu Yuan revint à K'iu, où, en raison de sa naissance, il put continuer de vivre à la cour, bien que n'y exerçant plus aucune charge. Il fut cependant chassé du palais en 297 pour avoir écrit une satire contre le roi Houai et ses fils; s'étant retiré au sud du Fleuve Bleu, sur les rives du Mi-Lo, il vécut là une dizaine d'années, plein de tristesse, écrivant des vers. On lui attribue plusieurs oeuvres contenues dans le recueil poétique qui comprend aussi les oeuvres de Song Yu, intitulé Tch'ou ts'eu [Elégies du pays de Tch'ou], les Neuf Chants [Kieou ko] liturgiques, le Li sao, le Yuan yeou, les Neuf Dissertations [Kieou tchang] et d'autres oeuvres mineures du Tch'ou ts'eu. Le Li sao, écrit pendant son dernier exil, a immortalisé K'iu Yuan, qui s'y met en scène sous un autre nom et à une époque antérieure; c'est là une innovation dans l'histoire de la poésie chinoise, une nouvelle source d'inspiration lyrique. La critique interne a montré que le chinois n'était pas la langue maternelle de K'iu Yuan, mais, justement, à l'imitation de la poésie nationale tch'ou, il a créé un nouveau genre poétique, comportant notamment de longues descriptions en vers libres, et qui est à l'origine du ts'eu-fou (rhapsodie en prose rythmée). La fin tragique de ce poète (qu'il avait annoncée dans le Li sao) est à l'origine de la Fête du Dragon qui est encore célébrée le cinquième jour de la cinquième lune, par des régates; des barques en forme de dragon, ornées de lampes multicolores, sillonnent les fleuves en tout sens, pour rechercher le cadavre du poète; leurs occupants mangent du boudin de riz enveloppé dans des feuilles de bambou et quelques-uns de ces aliments sont jetés à l'eau pour nourrir l'esprit du poète.
Liens utiles
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- YUAN CHE [Histoire de la dynastie desYuan].
- HUGUES CAPET(vers 941-24 octobre 996)Roi de France (987-996)Fils aîné d'Hugues le Grand, Hugues fut surnommé Capet parce que,comme ses ancêtres, il était abbé laïc de Tours, où était conservée larelique du manteau de saint Martin, la capa.
- Antiochus IV, descendant d'Alexandre de Macédoine (Alexandre leGrand) fut surnommé par les Juifs Antiochus le méchant.
- LOTHAIRE(941-2 mars 986)Roi de France (954-986)Fils et successeur de Louis IV d'Outremer (surnommé ainsi parce qu'ils'était réfugié en Angleterre sous les règnes de Robert Ier et Raoul, quiavaient déposé son père, Charles le Simple).