Keitel, Wilhelm (Helmserode 1882-Nuremberg 1946) ; général allemand.

Keitel, Wilhelm (Helmserode 1882-Nuremberg 1946) ; général allemand.

Le 4 février 1938, Hitler annonce la réorganisation de la Wehrmacht qui, après le renvoi des commandants en chef de la Wehrmacht (von Blomberg) et de l'armée de terre (von Fritsch), transmet personnellement au Führer l'autorité de commandement sur l'ensemble des forces militaires et place directement sous ses ordres le service de l'armée au sein du ministère de la Guerre, devenu alors le commandement suprême des forces armées (OKW). Chef du département de l'organisation de l'armée au ministère de la Reichswehr de 1929 à 1934 puis chef, depuis octobre 1935, du service de la Wehrmacht, K. devient comme chef du nouvel OKW le premier conseiller militaire de Hitler. Originaire du Harz, ce général d'artillerie (nommé général d'armée en nov. 1938 et maréchal en juill. 1940) fait preuve d'un zèle consciencieux. Il ne possède pas les qualités d'autorité qu'exige sa position particulièrement difficile. Type même du « subordonné docile », il fait preuve de souplesse et se plie à la volonté de Hitler, de même qu'il tolère les « usages de la Gestapo ». Malgré plusieurs tentatives au cours de la guerre émanant des cercles dirigeants de l'armée et de l'état-major et visant à un changement de personne au sommet de la hiérarchie militaire, K. reste en place. Le 8 mai 1945, il signe, au quartier général soviétique de Karlshorst à Berlin, la capitulation sans conditions de la Wehrmacht. Le tribunal international de Nuremberg le condamne à mort par pendaison, en raison de ses responsabilités dans la préparation et la conduite d'une guerre d'agression (crime contre la paix), pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

KEITEL, Wilhelm (Helmscherode, 1882-Nuremberg, 1946). Maréchal allemand. Chef du commandement suprême allemand (OKW) de 1938 à 1945, il signa la capitulation de l'Allemagne à Berlin (8 mai 1945). Condamné à mort comme criminel de guerre par le tribunal de Nuremberg, il fut pendu. Voir Joukov (G.K.).