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Kaunitz, Wenzel Anton Rietberg, comte puis prince von (Vienne 1711 -id. 1794); chancelier autrichien.

Kaunitz, Wenzel Anton Rietberg, comte puis prince von (Vienne 1711 -id. 1794); chancelier autrichien.

Lorsqu'en 1749 l'impératrice Marie-Thérèse consulte les membres de son Conseil privé sur la direction que doit prendre la politique autrichienne, c'est le comte K., le plus jeune membre du Conseil, auparavant ministre de l'Empire aux Pays-Bas (1745-1746) et négociateur lors de la paix d'Aix-la-Chapelle, qui se prononce de façon décisive pour une alliance avec la France, jusque-là adversaire principal de la monarchie, et pour un combat sans merci contre son ennemi juré, la Prusse de Frédéric II. Cela, dans le but de reconquérir la Silésie. K. se concilie ainsi la sympathie de l'impératrice. Mais envoyé à Paris (1750-1753), il ne parvient pas à faire progresser ce plan. Il faut attendre l'alliance anglo-prussienne de Westminster pour inciter la France à conclure une alliance défensive que K., chancelier d'Etat depuis 1753 et chef de la diplomatie, complète par une alliance avec la Russie. La soudaine incursion de Frédéric II en Saxe déclenche la guerre de Sept Ans, qui met en marche le jeu des alliances. Frédéric II se retrouve ainsi, soutenu seulement par les subsides anglais, face à une coalition européenne conçue par K., coalition extrêmement puissante qui, à en croire tous les avis, doit aboutir à la défaite de la Prusse. La mort de l'empereur François Ier a renforcé la totale confiance que l'impératrice accorde à K. A la tête du Conseil d'Etat créé à son instigation, il influence de façon déterminante les réformes intérieures et prend également lui-même la majorité des décisions militaires. Cependant, malgré la ténacité avec laquelle il maintient en guerre l'Autriche et ses alliés l'armée subit de sévères défaites consécutives à l'abandon de la coalition par la Russie. Il devient lui-même un ardent partisan de la paix d'Hubertsbourg (1763) qui met un terme à cette lutte acharnée. K. s'efforce alors de se réconcilier avec Frédéric II, attendant particulièrement d'une politique commune active contre la Russie des concessions sur la question silésienne. La Prusse adoptant au contraire une position plus dure, il approuve le rapprochement avec la Russie entrepris par Joseph II, le gain territorial consécutif au second partage de la Pologne réduisant à néant l'ancienne construction diplomatique. L'influence de K. décline de plus en plus après l'arrivée au pouvoir de Joseph II. Il reste cependant chancelier d'État sous Léopold II et ne quitte son office qu'en 1793 lorsque François II envisage de céder la Pologne à la Prusse et d'échanger les Pays-Bas orientaux contre la Bavière, ce que K. refuse, parce qu'il juge le procédé incompatible avec l'honneur d'une grande puissance. Déjà, sur la question de l'alliance prussienne contre la France, on n'avait pas suivi les conseils du vieux chancelier auquel l'Autriche doit non seulement le renforcement de sa puissance extérieure mais aussi l'affermissement de sa force intérieure. Bibliographie : J. Bérenger, Histoire de l' empire des Habsbourg, 1990.

KAUNITZ, Wenzel Anton, comte puis prince von Kaunitz-Rietberg (Vienne, 1711- 1794). Homme politique autrichien. Ambassadeur à Versailles (1750-1753), puis chancelier d'État (1753-1792), il exerça une grande influence sur la politique extérieure de l'Autriche. Issu de la noblesse de Bohême, il acquit sa réputation de négociateur lors du traité d'Aix-la-Chapelle en 1748 (guerre de Succession d'Autriche) et se fit, en tant qu'ambassadeur à Versailles, l'artisan d'une entente avec la France, afin de reconquérir la Silésie sur Frédéric II de Prusse. Chancelier, il prit la direction des affaires étrangères mais la guerre de Sept Ans (1756-1763) marquée par les victoires prussiennes et la défection russe n'apporta pas le succès escompté, la Silésie restant perdue. Cet échec fut compensé par le gain de la Galicie lors du premier partage de la Pologne (1772), la guerre de Succession de Bavière (1778-1779) n'ayant donné à l'Autriche que le district de l'Inn. Gardant son poste de chancelier sous Joseph II - dont il soutint la politique de « despotisme éclairé » - et de Léopold II, il fut contraint de démissionner sous François II.

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