KASSAK Lajos. Ecrivain et peintre hongrois
KASSAK Lajos. Ecrivain et peintre hongrois. Né le 21 mars 1887 à Ersejujvar, mort à Budapest en 1967. Après une enfance difficile, Kassak milite dans le mouvement ouvrier hongrois, parcourt à pied la moitié de l'Europe, publie ses premiers poèmes et fonde, en 1915, la revue Tett (Action), interdite peu après à cause de son antimilitarisme. Il crée alors une autre revue Ma (Aujourd'hui) qui, au cours des années, devient le point de ralliement de l'avant-garde hongroise. Après l'échec de la Commune hongroise de 1919, envers laquelle Kassak et son groupe formulent de sérieuses réserves, il émigre à Vienne où il reste six ans. Rentré en Hongrie en 1926, il publie son grand roman autobiographique en huit volumes La Vie d'un homme (1928-1939). En 1928, il fonde une nouvelle revue, Munka (Travail) destinée à grouper la gauche littéraire hongroise. L'échec de cette tentative le condamne à une relative solitude dont ses oeuvres portent la trace. Après 1945, il dirige encore deux revues éphémères, mais refuse ensuite toute collaboration avec le régime. Kassak est sans aucun doute la personnalité la plus marquante de l'avant-garde hongroise. Son éclectisme lui permet d'assimiler et de transmettre tous les acquis des mouvements surréalistes et dadaïstes des années vingt, mais il sait aussi être réaliste comme Gorki (notamment dans son roman autobiographique) ou même classique, comme dans ses derniers écrits. C'est aussi un peintre original, adepte du constructivisme. Avec son grand roman autobiographique, ses oeuvres les plus importantes sont : Epopée sous le masque de Wagner [1915], Poèmes choisis [1956], Les Feuilles du chêne, (1964).
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- Commentez cette formule de Victor Hugo : « Le poète, ce philosophe du concret et ce peintre de l'abstrait ».
- « Que croyez-vous que soit un artiste ? Un imbécile qui n'a que des yeux s'il est peintre, des oreilles s'il est musicien ou une lyre à tous les étages du coeur s'il est poète ?......Non, la peinture n'est pas faite pour décorer les appartements. C'est un instrument de guerre offensive et défensive contre l'ennemi. » Pensez –vous que l'art (sous ses différentes formes) puisse être une arme de guerre ?
- Montaigne, peintre de lui-même
- Emile Zola affirmait que la description est une nécessité de savant et non un exercice de peintre. En vous référant aux romans que vous connaissez et ce que vous savez du naturalisme vous disserterez sur cette conception. [L'Assommoir, L'Oeuvre, Thérèse Raquin et la nouvelle Un mariage d'amour].
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