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KARAOSMANOGLU Yakup Kadri. Romancier turc

KARAOSMANOGLU Yakup Kadri. Romancier turc. Né au Caire en 1889, mort en 1974. Il fit des études secondaires en Turquie puis en Egypte. Atteint de tuberculose, il séjourna en Suisse (1916-1918) avant de rejoindre la résistance armée dirigée par Mustafa Kemal en Anatolie. Député en 1923 dans le nouveau parlement républicain, il se consacre parallèlement à l'analyse des problèmes de sa génération dans des romans qui touchent un large public. A la suite de la crise économique mondiale des années 30, il fonde avec un groupe d'amis la revue Dadro (1932) teintée d'idées socialistes et étatistes se réclament du kémalisme. Cette tentative idéologique d'abord tolérée et même encouragée par les milieux officiels devint par la suite gênante au fur et à mesure du renforcement du capitalisme en Turquie. La revue fut donc supprimée et son fondateur éloigné du pays avec le titre d'Ambassadeur de Turquie en Albanie. Par la suite, Karaos-manoglu fit à nouveau partie du Parlement, il occupa également le poste de rédacteur en chef du journal Ulus, organe du Parti Républicain Populaire. A partir de 1970, il consacre tout son temps à son travail d'écrivain, s'attelant notamment à la rédaction de ses mémoires, qui constituent un précieux témoignagne sur les débuts de la république turque. La culture littéraire de Karaos-manoglu et son ambition de réaliste, sa volonté d'exprimer les mutations de la société turque avec ses contradictions, ses drames et ses hésitations entre le passé et le présent, l'Orient et l'Occident, font que son oeuvre est non seulement une contribution majeure à l'art du roman en Turquie mais aussi un document précieux pour comprendre les problèmes d'une civilisation. Ses livres les plus importants sont : Maisons à louer [1922], Sodome et Gomorrhe (1928), L'Etranger (1932), Ankara (1934). GUZINE DINO. KARASLAVOV Guéorgui. Écrivain bulgare. Né le 12 janvier 1904 à Delàr dans une famille paysanne. Il fait ses études dans une école de pédagogie. En 1921, il enseigne dans son village natal. Expulsé de la Faculté Agronomique de Sofia, il part en 1929 pour Prague afin de continuer ses études. Là-bas, il travaille comme ouvrier du bâtiment. En 1921 il était déjà entré dans la vie littéraire en participant à la rédaction de journaux comme Pogled, Joupel, PLF, Kormilo,Echo et en écrivant des récits et des articles très engagés. Après 1944, Karaslavov devient directeur du « Théâtre National » de Sofia, rédacteur en chef de la revue Septemvri, Président de l'Union des écrivains, membre u Présidium de l'Assemblée Nationale et du Comité Central du Parti Communiste ainsi que de l'Académie des Sciences. Représentant éminent de la prose contemporaine bulgare, il a considérablement enrichi la thématique littéraire. Dans ses récits, romans, pièces de théâtre, l'écrivain ne s'intéresse pas uniquement aux conflits sociaux du village mais il explore un monde psychique nouveau où le drame de la propriété, de son pouvoir funeste sur l'homme, apparaît dans toute sa vérité cruelle. L'analyse pénétrante des états d'âme, la précision du langage, lui permettent, dans son oeuvre la meilleure, le roman La Bru (1942), traduit en 25 langues, de créer des personnages représentatifs d'une réalité typiquement nationale mais dotés d'une psychologie ayant un intérêt universel. Ses oeuvres les plus importantes sont : Le Datoura (1938), La Bru et Le Tango (1949).

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