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Kant: Réflexion

Réflexion

• Etat d’esprit qui rend possible la découverte des conditions subjectives permettant d’arriver à des concepts, la réflexion est la conscience du rapport des représentations à nos sources de connaissances. Il s’agit de déterminer si nos connaissances relèvent de l’entendement ou de la sensibilité. Si la réflexion logique est une simple comparaison des représentations, la réflexion transcendantale fonde cette comparaison en rapportant les représentations à la faculté dont elles proviennent. •• Les concepts de la réflexion sont, selon la quantité, l’identité et la diversité, selon la qualité, la convenance et la disconvenance, selon la relation, l'interne et l'externe, selon la modalité, la matière et la forme. Si l’on appelle lieu transcendantal la place assignée à un concept, on appellera topique transcendantale la détermination de la place convenant à chaque concept, de façon à éviter l'amphibologie transcendantale, c’est-à-dire la confusion de l’objet de l’entendement pur avec le phénomène. ••• Kant veut ainsi réfuter la métaphysique intellectualiste de Leibniz, reposant sur l’amphibologie des concepts de la réflexion, du fait de la confusion des phénomènes et des choses en soi. Dans la mesure où les phénomènes sont donnés dans l’espace et le temps, leur identité n’est pas simplement logique, et c’est la diversité de lieux qui rend nécessaire la distinction des objets comme phénomènes. De même, convenance et disconvenance ne sauraient se ramener au simple principe de non contradiction, du fait de l’existence des grandeurs négatives. L’interne ne saurait davantage constituer une substance autonome telle que la monade, et l’on ne saurait intellectualiser les formes de la sensibilité. Enfin, la matière n’est que le déterminable et la forme sa détermination, de sorte que la forme de l’intuition en précède la matière.

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