Kant: Finalité
Finalité
• La finalité se définit comme la légalité du contingent. L’unité finale des phénomènes renvoie à un entendement divin archétype, qui reste une Idée simplement régulatrice pour la faculté de juger réfléchissante, car la simple appréciation téléologique n’autorise en rien la déduction théologique. •• Si nous ne devons pas imposer violemment des fins à la nature, nous pouvons cependant réfléchir sur l’unité finale naturelle. La considération de finalité interne des être organisés, différente de la finalité externe relevant d’une cause efficiente, permet de former le concept d’une fin de la nature comme fondement de leur possibilité. Toutefois, une telle fin ne saurait être une fin dernière, car celle-ci est une fin qui n’est jamais un moyen mais une raison d’existence. Une telle Idée implique celle de but final, comme celle d’une être qui possède en soi la raison de son existence. ••• La faculté de juger téléologique donne lieu à son antinomie où la thèse affirme que la production des choses matérielles se fait selon de simples lois mécaniques, alors que l’antithèse affirme qu’il est des productions naturelles qui ne sont pas possibles selon de simples lois mécaniques. La solution consiste à établir que ce doit être une simple maxime de la faculté de juger réfléchissante que de penser les choses selon une cause finale qui demeure une Idée régulatrice, et non un principe objectif de la raison pour une faculté de juger déterminante. En définitive, seul l’homme en tant qu’être raisonnable qui se fait un concept de fin peut trouver en lui-même la fin de son existence et se poser comme but final de la création. Le but final est donc un concept de la raison pratique, dans la mesure où la loi morale requiert un but inconditionné. L’homme est un but final en tant qu’il est un être moral qui fait de lui une personne.
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