KABIR. Poète mystique hindi
KABIR. Poète mystique hindi. Né vers 1440, mort à Maghar (district de Basti) en 1518. D'origine brahmane, mais tôt orphelin, il fut recueilli par des tisserands musulmans, puis devint disciple du réformateur vichnouite Râmânanda, à Bénarès, tout en continuant de pratiquer le métier de ses parents adoptifs. Il se fit peu à peu connaître comme le poète mystique de l'union à Dieu. Si les deux traditions islamique et hindoue se rencontraient en lui, Kabïr rejetait également les deux orthodoxies et toutes leurs prescriptions rituelles : « Ceux-là sont bons cavaliers qui se tiennent éloignés des Védas et du Coran. » Toute sa dévotion s'adresse au Dieu unique, qu'il trouve partout, et qu'il appelle tantôt, comme les Hindous, Hari ou Râm, ou encore comme les musulmans : Râhim [le Compatissant] et Sahib [Seigneur]. Des rares fragments attribués à Kabir, certains sont contenus dans la première partie du Granth, livre sacré des Sikhs, composé en 1604 par son disciple Nânak. Un recueil de ses courts poèmes, le Bïjak, fut réuni par ses disciples en 1570. Certains de ces textes ont été traduits en anglais par Tagore. Aujourd'hui encore, plusieurs sectes hindoues se réclament de Kabir, notamment les Kabîrpanthi, qui sont près d'un demi-million.
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