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JUGEMENT

Phi. Faculté de penser, le jugement est d'abord une puissance de distinguer le vrai d'avec le faux, qui peut s'exercer bien ou mal selon qu'on en fait un usage méthodique ou spontané. Comme le rappelle Descartes, s'il est naturellement « égal en tous les hommes » en tant que faculté, la plupart l'utilisent de façon erronée, les deux principales causes de l'erreur étant la prévention (le préjugé) et la précipitation du jugement . On distingue ici le jugement comme faculté ou puissance (syn. de bon sens et de raison) du jugement comme acte effectif, c.à -d. comme effet de l'exercice de cette faculté.
Log. Acte d'affirmer qu'un attribut appartient ou n'appartient pas à un sujet. Les jugements s'expriment dans des propositions. Crit. Kant, définissant les jugements comme des actes de l'entendement, identifie parfois entendement et faculté de juger, c.à -d. d'établir des relations en pensant le particulier dans le général. Or, quand le général (règle, principe, loi) est donné, l'opération qui consiste à en tirer un cas particulier s'appelle jugement déterminant. Au contraire, le jugement réfléchissant est l'acte qui consiste à découvrir la règle générale, la loi ou le principe universel auxquels se rapporte un cas particulier donné. Mor. jugement moral à distinguer du jugement logique.

Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après la terminologie kantienne, correspond grosso modo au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (proposition dans laquelle le prédicat est contenu dans la définition du sujet; exemple: un triangle a trois angles).

Jugement de valeur Celui qui porte une appréciation qualitative.

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