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Jouissance

Jouissance Tenue avancé par Lacan* pour désigner la satisfaction de l’usage d’un objet désiré. Or, la difficulté est que précisément cette satisfaction qu’il faut concevoir comme totale suppose un objet qui a été fondamentalement interdit. Tous les autres objets qui intéresseront le désir sont des substituts de ce premier objet et ne pourront être qu’en partie satisfaisants. Il y a donc en fait une distinction à opérer entre satisfaction et jouissance. D’autre part, la jouissance apparaît comme contradictoire avec le principe de plaisir ; en effet, elle correspondrait plutôt à une montée de la tension qu’à son retour à un niveau le plus bas possible. Si le terme n’existe pas à proprement parler chez Freud, il y recourt néanmoins souvent et l’on peut trouver une approximation de la notion que développera Lacan sous plusieurs termes freudiens. Il y a d’une part une jouissance liée à la sexualité, mais d’autre part à plusieurs reprises, Freud utilise le terme de jouissance comme lié à la douleur - qui correspond d’ailleurs à une augmentation de la tension psychique. En même temps, à partir de l’instauration de la notion de pulsion de mort, Freud évoque le lien de la jouissance avec la mort, comme une expérience de satisfaction mythique où l’Eros est toujours mêlé à la pulsion de mort. Lacan distinguera plusieurs jouissances. D’une part ce qu’il nommera jouissance phallique, comme celle à laquelle le sujet peut atteindre du fait de la castration, jouissance donc possible. Au-delà, il indique une jouissance hors langage, qu’il nomme jouissance de l’Autre, dont il dit qu’elle «ne se promeut que de l’infinitude» par opposition à la jouissance sexuelle qui est finie.

JOUISSANCE

Concept plus spécialement développé par Lacan, la jouissance est, conformément à son sens courant, le résultat de la satisfac­tion d’un désir. C’est dans ce sens qu’on peut dire que le névrosé jouit de son symptôme, puisque le symptôme est la réalisation d’un désir inconscient. C’est pour cette raison que la jouissance se distingue du plaisir dans la mesure où elle peut être, comme on le voit dans l’exemple du symptôme, une jouis­sance inconsciente, et qu’elle peut être source de souffrance, puisque le symptôme est une formation de compromis.

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