Josiane BALASKO
Née le 15 avril 1950 à Paris. Sac de nœuds (1985), Les Keufs (1987). Fille de cafetiers parisiens, Josiane Balasko croit pendant longtemps qu’elle est faite pour la peinture. Après un échec à l’examen des Arts décoratifs, elle décide pourtant, en désespoir de cause, de s’inscrire aux Cours d’art dramatique Balachova. Elle monte sur la scène et se rend compte qu’elle fait rire. Elle décide alors d’écrire des sketches quelle va jouer dans divers café-théâtres. En 1975, elle rencontre la bande du Splendid et, aux côtés de Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, met en scène et interprète les spectacles au comique décapant de la troupe, se taillant ainsi quelques beaux succès. Parallèlement, elle joue dans plusieurs films des rôles de fille un peu paumée, spontanée, aux reparties cinglantes et aux jugements terribles et définitifs énoncés dans une langue crue à la verdeur provocatrice. Citons en particulier Pauline et l'ordinateur (Francis Fehr, 1977), Nous irons tous au paradis (Yves Robert, 1977), Les Bronzés et Les bronzés font du ski (Patrice Leconte, 1978 et 1979), Le Maître d’école (Claude Berri, 1981), P’tit con (Gérard Lauzier, 1983), La Vengeance du serpent à plumes (Gérard Oury, 1984)... En 1978, elle interprète le rôle principal des Petits Câlins de Jean-Marie Poiré, avec qui elle écrira les scénarios de Retour en force et Les hommes préfèrent les grosses et pour qui elle interprétera encore Le Père Noël est une ordure et Papy fait de la résistance. En 1980, elle rencontre Jacques Monnet qui l’engage pour être Louise dans Clara et les chics types; subjugué, il compose pour elle le personnage féminin de Signes extérieurs de richesse. En 1981, elle écrit L’Année prochaine si tout va bien pour Jean-Loup Hubert qui lui fera interpréter aussi La Smala deux ans plus tard. Josiane Balasko est désormais une valeur sûre du cinéma français, et l’exemple de Michel Blanc ou de Gérard Jugnot, passés l’un et l’autre à la réalisation, l’incite à s’installer derrière la caméra. Le financement de son premier long métrage ne pose pas de problème. Actrice ou scénariste, elle a déjà remporté quelques succès importants au box-office, et le style et l’esprit «café-théâtre» sont toujours très à la mode. Sac de nœuds, écrit, réalisé et joué par Josiane Balasko, n’est pourtant pas, loin de là, une réussite. Lourdeurs et lenteurs alternent avec des gags convenus, laborieux, accompagnés de dialogues vulgaires. Cette cavale de trois marginaux se voulait loufoque et tendre, elle ne donne lieu qu’à une œuvrette insipide.