JOPPOLO Beniamino. Romancier et auteur dramatique italien
JOPPOLO Beniamino. Romancier et auteur dramatique italien. Né à Patti (Sicile) le 31 juillet 1906, mort à Paris le 2 octobre 1963. Il fit ses études à Florence où il passa son doctorat en sciences politiques et sociales, que suivront diverses mésaventures pour cause d'antifascisme notoire : arrestations et relégation en 1933, répétées en 1937. Mobilisé en 1942, il déserte et participe à la Résistance. Il avait fait ses débuts littéraires à Milan, où il résida entre 1934 et 1954, avant d'émigrer définitivement à Paris : là, son « abhumanisme » (1951) séduira Jacques Audiberti, qui deviendra son traducteur, celui, notamment, des deux romans : Les Chevaux de bois (1947) et Le Chien, le photographe et le tram (1951). Plus encore que dans le roman, le talent singulier et polémique de cet auteur dans son réquisitoire constant contre la vie, s'exerce à travers une oeuvre dramatique abondante qui débute par La Dernière Station [L'Ultima stazione, 1941], mise en scène à Milan par Paolo Grassi et Giorgio Strehler : une autre de ses pièces, Les Carabiniers [I Carabinieri, 1945] inspirera en 1963 un film à Jean-Luc Godard. Critique d'art et peintre lui-même, Joppolo fut en Italie, a partir de 1948, l'un des promoteurs du mouvement « spatialiste ».
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- Heinrich Mann1871-1950Frère de Thomas, romancier, auteur dramatique, pamphlétaire, il a écrit le Professeur Unrat, leSujet, les Pauvres, la Tête, la Mère Marie Eugénie ou l'époque bourgeoise.
- Quelles réflexions vous inspirent ses affirmations de Beaumarchais sur la tâche de l'auteur dramatique : « Les vices, les abus, voilà ce qui ne change point mais se déguise en mille formes sous le masque des moeurs dominants : leur arracher ce masque et les montrer à découvert, telle est la noble tâche de l'homme qui se voue au théâtre [...] » ?
- « L'auteur dramatique n'est auteur dramatique que parce qu'il est lui-même le théâtre d'un incessant conflit qu'il ne peut ni résoudre ni dépasser, et dont il essaye de se délivrer en l'objectivant, en le dépliant sous nos yeux »
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- Le critique Laurent Versini écrit dans Le roman épistolaire (1979) : « En face des partisans des lettres, la marquise est chargée par l'auteur d'introduire le doute et de souligner les risques auxquels s'expose toute correspondance amoureuse et, par delà, le romancier lui-même [...]. Risques doubles dans un roman comme Les liaisons : au problème général - l'écriture peut-elle communiquer la pensée et le sentiment, les mots ne trahissent-ils pas toujours les intentions, ou le signifian