Johnson, Lyndon Baines (Stonewall, Texas, 1908-Austin, Texas, 1973); président des États-Unis [1963-1969].
Johnson, Lyndon Baines (Stonewall, Texas, 1908-Austin, Texas, 1973); président des États-Unis [1963-1969].
C'est en novembre 1963, au soir même de l'assassinat de John F. Kennedy, que J. accède à la présidence des États-Unis. Originaire d'une famille texane modeste, J. commence sa carrière politique en 1937 à la Chambre des représentants, avant d'être élu sénateur du Texas en 1949 et de devenir quelques années plus tard le leader de la majorité démocrate au Sénat. En 1960, sa maîtrise des mécanismes parlementaires et ses origines sudistes le font choisir comme colistier par Kennedy. Devenu président trois ans plus tard, et élu aisément lors des élections de 1964, celui qu'on appelle bientôt par ses initiales, « LBJ », lance un programme de réformes politiques et sociales majeures, la « grande société ». Loi sur les droits civiques, loi sur le droit de vote, mesures contre la pauvreté, création des programmes de sécurité sociale Medicare et Medicaid, destinés aux personnes âgées et aux plus défavorisés, le bilan est important. En politique extérieure, J. est moins heureux : sa politique d'escalade militaire au Vietnam à partir de 1965 provoque dans l'opinion américaine une crise morale et des divisions qui affectent profondément la Maison-Blanche et amènent J., instable et désabusé, à renoncer à se représenter aux élections de 1968 et à se consacrer à la rédaction de ses Mémoires, Ma vie de Président. Naguère vilipendé pour ses responsabilités dans l'affaire vietnamienne, il est jugé aujourd'hui avec moins de sévérité, en raison de la réappréciation de son oeuvre de politique intérieure.
JOHNSON, Lyndon Baines (Stonewall, Texas, 1908-Johnson City, près d'Austin, Texas, 1973). Homme politique américain. Président des États-Unis (1964-1968) après l'assassinat de J. F. Kennedy (1963), il devint par sa politique d'« escalade » dans la guerre du Viêt-nam, un président très impopulaire. Sénateur démocrate du Texas (1949-1961), il devint, à partir de 1953, le chef du Parti démocrate, majoritaire au Sénat entre 1955 et 1961. Élu vice-président des États-Unis aux côtés de J. F. Kennedy (novembre 1960), il lui succéda le 22 novembre 1963 et fut triomphalement réélu en novembre 1964 contre le candidat républicain Goldwater. Souhaitant instaurer une « Grande Société » (Great Society) en menant une « guerre sans merci » à la pauvreté, il fit abolir les dernières discriminations raciales, obtint du Congrès une aide importante à l'éducation, une extension de la Sécurité sociale et l'assistance médicale gratuite pour les personnes âgées (il créa en 1963 le ministère HEW : Health, Education and Welfare). Sa politique dans la guerre du Viêt-nam qui n'aboutit à aucun résultat décisif, mais aussi de graves émeutes raciales, lui attirèrent l'hostilité d'une grande partie de l'opinion américaine. En mars 1968, il décida de renoncer à un second mandat présidentiel et soutint vainement la candidature de son vice-président, Hubert Humphrey. Il fut remplacé en novembre 1968 par Richard Nixon, et se retira de la vie politique.
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