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JOHNSON James Weldon. Écrivain nord-américain

JOHNSON James Weldon. Écrivain nord-américain. Né le 17 juin 1871 à Jacksonville (Floride), mort le 26 juin 1938, victime d'un accident, à Dark Harbor (Maine). Il appartenait à une famille au sang mêlé où dominait la race noire. Sa mère, douée pour le chant, l'initia à la musique, puis il étudia à l'Univer-sité d'Atlanta, et son esprit ressentit vivement les préjugés de race qui commandaient la vie sociale aux Etats-Unis. Johnson, entré dans l'enseignement, s'intéressa particulièrement à ces questions raciales et fut amené à faire des comparaisons d'ordre pédagogique entre les Blancs et les Noirs. Il fonda le premier quotidien publié à l'intention des Noirs, et, après avoir fait son droit, fut admis au barreau de Jacksonville. Son premier livre, Autobiographie d'un ex-homme de couleur [ 1912], bien qu'étant une oeuvre d'imagination, ne put paraître que sous l'anonymat et ce n'est qu'en 1927 que Johnson osa en revendiquer la paternité. Mais il se fit un nom en révélant au monde entier la subtilité de rythme et le pathétique des chants populaires, en dialecte anglais, des nègres américains des plantations du Sud, jusque-là inconnus ou méprisés : chants religieux — spirituals, chansons de travail — labor songs, ou chansons profanes — blues, volontiers mélancoliques. Animateur très actif de la National Association for the Advancement of Colored People, Johnson écrivit d'autre Fart un opéra-comique, Toloso, satire de impérialisme américain, et composa un poème qui devint l'Hymne national nègre . Ses ouvrages les plus marquants sont, outre le Livre des chants religieux des nègres d'Amérique [1925] , dans lequel il recueillit soixante et un « negro spirituals ». Cette anthologie, précédée d'une étude où Johnson retrace histo-rique des chants et en indique l'origine probable, eut un succès immédiat. Mais un autre recueil, Second Livre des chants religieux (1926) n'eut pas le même retentissement. On lui doit également : Le Manhattan noir [1930], histoire d'un nègre de New York, et Saint Pierre raconte un incident du jour de la Résurrection [1930], poème ironique sur le soldat inconnu.

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