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John Fitzgerald Kennedy

John Fitzgerald Kennedy (1917-1963). Originaire d’une riche famille irlandaise de Boston, il fut le premier président américain, élu en 1960, à ne pas être WASP, en raison de ses origines et de son catholicisme. Démocrate, il s’efforça de réduire les inégalités sociales. Après une période de très graves tensions diplomatiques (affaires de la Baie des Cochons en 1961, des missiles soviétiques de Cuba en 1962), il s’orienta vers une politique de détente. Il fut assassiné à Dallas en 1963.

KENNEDY John Fitzgerald. 35e Président des États-Unis. Né le 29 mai 1917 à Brookline (Massachusetts, faubourg de Boston), mort assassiné, le 22 novembre 1963 à Dallas (Texas). Issu d’une famille nombreuse et fortunée, il termine ses études à Harvard par un mémoire : Quand l’Angleterre dormait en 1940, alors que son père était ambassadeur en Grande-Bretagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans la Marine et il est blessé. A son retour, il entreprend une carrière politique dans les rangs du Parti Démocrate. Député, puis candidat à la présidence, il s’installe a la Maison Blanche en janvier 1961. Entretemps, il a épousé Jacqueline Lee Bouvier (1953) et publié : Profils du courage, consacré aux hommes d’Etat américains ayant pratiqué une politique impopulaire, et Stratégie de la paix (1960). Une nation d’immigrants [A Nation of Immigrants] et Le Fardeau de la gloire [The Burden and the Glory, 1964] sont des oeuvres posthumes. Il meurt assassiné à Dallas, âgé de 46 ans, dans des circonstances qui restent mystérieuses. Le plus jeune des présidents américains, il fut également le premier président catholique de son pays.

Kennedy, John Fitzgerald (Brookline, Massachusetts, 1917-Dallas 1963); président des États-Unis [1961-1963].

Le nom de Kennedy et les initiales « JFK » évoquent trois dimensions bien différentes : les espoirs qu’il a suscités, incarnés et cultivés, la réalité du bilan de trois ans de présidence, et les mystères qui entourent la fin tragique du président américain. Né dans une famille catholique irlandaise de Boston, de fortune récente, fils de Joseph Kennedy, milliardaire conservateur qui se piquait de politique, K. fait des études à Harvard avant de se distinguer dans la marine pendant la Seconde Guerre mondiale. Il entre en politique en 1946, lorsqu’il devient représentant démocrate du Massachusetts au Congrès, puis accède à la Chambre haute en 1953, après avoir dominé aux élections sénatoriales le républicain Henry Cabot Lodge. En 1960, il remporte les primaires démocrates avant de battre de justesse Richard Nixon. Premier président né au XXe siècle, premier catholique à occuper la Maison-Blanche, habile à cultiver son image, il propose à ses compatriotes de se fixer une « nouvelle frontière ». Dans la réalité, pendant les trois courtes années de sa présidence, il s’efforce de manifester sa fermeté dans les relations avec l’URSS, dans l’espoir de favoriser la détente (affaire des  missiles de Cuba), envoie des militaires américains au Vietnam et s’efforce de désamorcer la question raciale aux Etats-Unis. Son assassinat à Dallas, le 22 novembre 1963, a frappé de stupeur l’Amérique et mis la dernière touche à un mythe K. que l’intéressé avait su lui-même alimenter.

Bibliographie : A. Kaspi, Kennedy, 1978.

KENNEDY, John Fitzgerald (Brookline, près de Boston, 1917-Dallas, 1963). Homme politique américain, il fut le plus jeune président élu de l'histoire américaine et le premier catholique. Très médiatique, devenu un mythe après son assassinat, il engagea les États-Unis dans la guerre du Viêt-nam et ses projets de réformes sociales furent mis en place par son successeur, Lyndon Johnson. Issu d'une très riche famille catholique d'origine irlandaise qui édifia sa fortune au xixe siècle, fils de Joseph Kennedy, ambassadeur à Londres, John Kennedy sortit en 1940 diplômé de l'université de Harvard. Officier de marine durant la Seconde Guerre mondiale, il fut blessé au cours de combats dans le Pacifique. Élu député (1946) puis sénateur (1952) démocrate de l'État du Massachusetts, il reçut en 1957 le prix Pulitzer pour son livre Profile in courage, renforçant sa popularité déjà établie par ses idées libérales, son dynamisme et ses relations avec les milieux intellectuels et artistiques. Candidat démocrate aux élections présidentielles de 1960, sa campagne, à laquelle participa activement son frère Robert, se déroula sur le thème d'une « Nouvelle Frontière » à conquérir dans le domaine social, par la lutte contre la misère et la ségrégation raciale et par le renforcement de l'aide économique aux pays sous-développés (Alliance pour le progrès). Kennedy fut élu en novembre 1960 à une très faible majorité contre le candidat républicain Richard Nixon et s'entoura d'un brain-trust brillant, composé de jeunes intellectuels et de techniciens. Partisan de la coexistence pacifique, il s'efforça d'améliorer les relations avec l'URSS (rencontre avec Khrouchtchev à Vienne en 1961 sur le problème de Berlin, signature d'un traité interdisant les expériences militaires dans l'atmosphère en 1963). Il remporta cependant, par sa fermeté, un succès majeur, en imposant à Khrouchtchev le retrait des fusées offensives qui, depuis l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro, avaient été installées à Cuba (1962) et mit en place le « téléphone rouge » Moscou-Washington. Il fut aussi intransigeant à propos de l'Allemagne et de Berlin, prononçant la fameuse phrase « Ich bin ein Berliner » lors d'un voyage à Berlin-Ouest en juin 1963. Il inaugura au Viêt-nam « l'escalade » en apportant une aide militaire au gouvernement sud-vietnamien afin d'empêcher l'extension du communisme en Asie du Sud-Est. Sur le plan intérieur, Kennedy tenta de dynamiser l'économie américaine par une ouverture sur le Marché commun européen en proposant la création d'une vaste zone de libre-échange atlantique qui se traduisit par une grande négociation commerciale (Kennedy Round) mais se vit retirer par le Congrès républicain la plupart des crédits destinés à réaliser son programme de réformes sociales. Son assassinat à Dallas (22 novembre 1963) par Lee Harvey Oswald provoqua une vive émotion dans le monde. Le rapport de la commission d'enquête (rapport Warren) qui concluait qu'Oswald (assassiné avant même de comparaître) avait agi sans complice, ne dissipa pas les conditions mystérieuses de cet attentat. Voir Cuba (Crise de), Démocrate (Parti).

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