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Jean-Paul II, Karol Wojtyla (né à Wadowice en 1920) ; pape [depuis 1978].

Jean-Paul II, Karol Wojtyla (né à Wadowice en 1920) ; pape [depuis 1978]. Né dans une famille de fonctionnaires et d'officiers d'une petite localité de la Pologne méridionale, il poursuit à l'université de Cracovie des études qu'il doit interrompre après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie ; il se prépare clandestinement au sacerdoce tout en travaillant dans une entreprise de produits chimiques et est ordonné prêtre en 1946, alors que la Pologne, libérée par les Soviétiques, est annexée par Staline au bloc communiste. Elève de l'Angelicum de Rome, il est ensuite professeur de théologie morale à Cracovie, puis Lublin. Promu évêque auxiliaire, puis archevêque de Cracovie (1958), Karol Wojtyla participe activement au second concile du Vatican (1962-1965) ; il est, aux côtés du cardinal Wyscinski, archevêque de Varsovie et primat de Pologne, le principal représentant du renouveau de l'Église polonaise sous le régime de Gomulka. Paul VI le fait cardinal en 1967. Au lendemain de la mort de Paul VI, puis de son successeur Jean-Paul Ier (Albino Luciani) qui ne règne que trente-trois jours, il est élu pape le 16 octobre 1978 et prend le nom de Jean-Paul II. Premier pape non italien depuis l'élection du Hollandais Adrien VI (1522), J. insuffle d'emblée une extraordinaire énergie à une Église catholique en proie aux doutes et aux déchirements internes (schisme des catholiques intégristes conduits par Mgr Lefebvre) au lendemain du grand élan donné par le concile Vatican II. Par les voyages innombrables qu'il effectue sur les cinq continents (dont trois voyages en France, à Paris en 1980, à Lourdes en 1983, à Lyon, Ars et Paray en 1986), par une politique massive et systématique de béatifications et de canonisations, par une présence très médiatisée à Rome où il attire des centaines de milliers de pèlerins, par la multiplication des synodes d'évêques et des initiatives religieuses ou culturelles (prières pour la paix à Assise), J., assisté des cardinaux secrétaires d'État Villot, Casaroli et Sodano, et des substituts Silvestrini et Tauran, renouvelle profondément le mode de présence de l'Église dans le monde à l'heure du naufrage du système communiste qu'il a toujours combattu. Dès sa première encyclique, Redemptor hominis (4 mars 1979), le pape venu de Pologne réaffirme avec force la dignité imprescriptible de l'homme, créé et racheté par Dieu, face aux prétentions des États, rappelle les grandes lignes de la doctrine chrétienne de la famille et de la société et critique fermement le collectivisme, mais aussi le capitalisme sans règle. Ses principales encycliques approfondissent la doctrine sociale de l'Église (Laborem exercens, 1981, Sollicitude rei socialis, 1987, et Centesimus annus, 1991, pour le centenaire de Rerum novarum) et précisent son enseignement moral (Splendor veritatis, 1993). Le pape, assisté du cardinal Ratzinger, publie d'autre part en 1992, pour la première fois depuis le concile de Trente, un Catéchisme universel de l'Église catholique. Dans la fidélité toujours revendiquée au concile Vatican II, le pontificat de J. peut apparaître dès à présent comme une réaffirmation intransigeante de l'autorité de l'Église et de la doctrine chrétienne dans le monde à la veille du troisième millénaire.



JEAN-PAUL II, Karol Wojtyla (Wadowice, Pologne, 1920-). Pape depuis 1978. Successeur de Jean-Paul Ier, il est le premier pape polonais de l'histoire de l'Église et le premier pape non italien depuis le XVIe siècle. Archevêque ( 1964) puis cardinal (1967) de Cracovie, il a effectué, depuis son élection, de nombreux voyages à travers le monde. Il s'est montré, à différentes occasions, très attaché à la doctrine traditionnelle de l'Église. Il a échappé en 1981 à une tentative d'assassinat.

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