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JEAN Ier (1316) - Capétien / JEAN II LE BON (1319-1364) - Valois

JEAN Ier (1316) - Capétien

• Roi de France [1316] Jean Ier a le règne le plus éphémère de tous les Capétiens. Fils posthume de Louis X, il naît quatre mois après la mort de son père et meurt à l’âge de quatre jours.

JEAN II LE BON (1319-1364) - Valois

• Roi de France [1350-1364] Lorsqu’il accède au trône, ce fils de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne a 3 1 ans. Roi d’un pays saigné par la guerre, la peste, la famine, Jean II a des goûts de luxe et ne rêve que de chevalerie. Une de ses premières mesures est de dévaluer la monnaie et de réclamer aux états généraux un effort de guerre accru. Très vite, il a des difficultés avec son gendre Charles le Mauvais, le roi de Navarre, ce dont les Anglais profitent, en 1355, pour envahir le Languedoc et la Gascogne. Le 19 septembre 1356, le Prince Noir, fils d’Édouard III d’Angleterre, défait Jean II et la chevalerie française (pourtant quatre fois plus nombreuse) à Maupertuis, près de Poitiers, et emmène le roi prisonnier à Londres. Le Dauphin, le futur Charles V, est régent. Les états généraux d’octobre 1356 émettent de sérieuses critiques sur l’administration de Jean II et même sur le régime. Ils tentent d’imposer un conseil de vingt-huit membres désignés par eux et qui «aurait puissance à tout faire et ordonner dans le royaume», ce qui équivaudrait presque à instaurer une monarchie constitutionnelle. A Paris, Étienne Marcel, le prévôt des marchands, soutenu par Charles de Navarre, mène la lutte des bourgeois pour la « réformation » (opposés à une réévaluation des monnaies et refusant un nouvel impôt). Mais en 1358, après un an de troubles, Étienne Marcel est tué. Charles V, qui s’était enfui de nuit, caché dans une barque, fait une entrée triomphale à Paris le 2 août. La même année éclate la grande Jacquerie, une révolte des paysans lassés des actes de vandalisme causés par les hommes d’armes de tous bords. La noblesse toute entière oublie ses dissensions pour écraser à Mello cette révolte du désespoir. A Londres, Jean II vient de signer un projet de contrat pour sa libération. Mais les concessions excessives qu’il fait aux Anglais le font rejeter par les états généraux (mai 1359). Furieux, Edouard III se proclame roi de France et débarque dans l’intention d’aller à Reims se faire sacrer puis, très vite, se ravise, repasse la Manche et signe le traité de Brétigny (8 mai 1360). Jean II reste roi de France mais doit céder la suzeraineté de l’Aquitaine à l’Angleterre ; il s’engage à payer 3 millions d’écus d’or et laisse son frère Philippe d’Orléans ainsi que deux de ses fils en otages. En 1363, l’un d’eux, Louis d’Anjou, s’évade. Aussitôt, Jean II se rend à Londres afin de se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364. Le royaume, régulièrement décimé par les famines, dévasté par la guerre, pillé par des compagnies de rôdeurs (d’anciens soldats mercenaires en rupture de ban pour la plupart), a bien besoin d’un peu de répit, ce que Charles V, déjà régent, va s’employer à lui donner.

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