JANUS PANNONIUS (nom latin de Jean Csezmicei). Poète hongrois d'expression latine
JANUS PANNONIUS (nom latin de Jean Csezmicei). Poète hongrois d'expression latine. Né dans les environs d'Eszég (actuellement Ossiek, en Croatie) le 29 août 1434, mort au château de Medvè, près de Zagreb le 27 mars 1472. De treize à vingt ans, il s'initia aux lettres classiques à la célèbre école de Ferrare où enseignait Guarini de Vérone, et révéla sa précocité par des satires, des épigrammes, des épithalames: Poème à Louis de Gonzague, prince de Mantoue et des panégyriques : Panégyrique pour René, pour René d'Anjou; Silva Panegyrica ad Guarinum, Veronensem praeceptorem suum, d'une grande perfection de forme, qui établirent ien vite sa réputation. Docteur en droit canon de l'Université de Padoue (1458), Janus Pannonius n'en avait pas moins poursuivi son oeuvre poétique en écrivant la Louange d'André Mantegna, peintre padouan . De retour en Hongrie, il fut, à peine âgé de vingt-cinq ans, nommé évêque de Pécs et ne revit l'Italie qu'en 1465, lorsque Matthias Corvin, roi de Hongrie, l'envoya comme ambassadeur à Rome pour demander l'aide de Paul II contre les Turcs. Ce fut vers cette époque que son art atteignit le plus haut degré de perfection par la fantaisie, le ton personnel, particulièrement dans ses derniers poèmes élégiaques. Janus Pannonius, compromis dans une conjuration contre l'autocratie de Matthias Corvin, dut quitter Bude pour échapper à sa vengeance et, n'étant pas d'humeur à demander pardon, mourut dans la forteresse de Medvè où il s'était caché. A ceux de ses ouvrages déjà cités, ajoutons le poème La Course des vents, publié à Vienne en 1567. La plupart de ses poésies ne parurent qu'après sa mort dans les Déliciae poetarum hungaricorum (Francfort, 1619).
Liens utiles
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- Jean-Paul Sartre écrit : «J'enrage de n'être pas poète, d'être si lourdement rivé à la prose. Je voudrais pouvoir créer de ces objets étincelants et absurdes, les poèmes, pareils à un navire dans une bouteille et qui sont comme l'éternité d'un instant.» (Carnets de la drôle de guerre)
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- Dans son essai critique Sur Racine, Roland Barthes qualifie Bérénice de « tragédie de l'aphasie » ; Jean Starobinski, quant à lui, souligne « que dans le théâtre français classique, et singulièrement chez Racine, les gestes tendent à disparaître au profit du langage, il faut ajouter au profit du regard. Les scènes chez Racine sont des « entrevues ». Les personnes du drame se parlent et s'entre-regardent mais les regards échangés ont valeur d'étreinte et de blessure... Ils troublent les