JACQUES D'ÉDESSE. Écrivain sacré jacobite de langue syriaque

JACQUES D'ÉDESSE. Écrivain sacré jacobite de langue syriaque. Né à Indèbâ, près d'Antioche, en 633, mort à Tel'Edâ le 5 juin 708. D'abord disciple du périodeute de son bourg natal, il continua ses études au couvent de Qenneshrïn, et fit un voyage en Égypte. Ses profondes connaissances donnèrent à ses écrits une précision, une clarté, une logique et une élégance fort appréciables. Élu évêque d'Edesse en 684, il se démit de sa charge au bout de quatre ans, à cause de la résistance que le clergé opposait à ses réformes, et se retira au couvent de Saint- Jacques, à Qâyshùm, puis à celui d'Eusêbônâ, où il passa onze ans à expliquer les Écritures en partant du texte grec. Ayant séjourné pendant neuf ans au couvent de Tel 'Edâ, il fut rappelé à Edesse à la mort de son successeur l'évêque Habib ; mais il mourut quatre mois après, au cours d'un voyage à Tel‘Edâ. Inventeur du système de vocalisation pour l'écriture syriaque (massore), il révisa la version syriaque des Écritures; il écrivit aussi des Scholies sur divers passages de la Bible, qui nous ont été conservées par le moine Sévère dans sa Catena Patrum. Outre des Résolutions canoniques, les fragments d'une Chronique allant jusqu'en 692, des Homélies en prose et en vers, et divers écrits liturgiques, on a de cet auteur des Lettres traitant de sujets grammaticaux, théologiques et exégétiques; un Enchiri-dion, traité des termes techniques philo-sophico-théologiques; des fragments de sa Grammaire de la langue mésopotamienne (syriaque). L'Hexaemeron ou traité De la création et des créatures en sept parties (terminé par Georges des Arabes, évêque d'Akoula) est la suite d'un traité de théodicée, intitulé La Cause première créatrice, éternelle, toute-puissante et incréée, qui ne nous est pas parvenu. Les Homélies cathédrales ont été traduites en français et publiées dans la Patrologia orientalis (t. IV, VIII, XII, XVI et XXV) en 1907-35.