ISHIKAWA Jun. Romancier et critique japonais
ISHIKAWA Jun. Romancier et critique japonais. Né le 7 mars 1899 à Tokyo. Après des études de français à l'École des Langues Étrangères, au cours desquelles il subit notamment l'ascendant de la morale gidienne et du marxisme de Boukharine, il enseigne quelques années dans un lycée de province, qu'il quitte en 1925 pour protester contre la dissolution du groupe de recherches socialistes de l'établissement. Suivent alors plusieurs années d'une existence difficile, au cours desquelles il doit recourir pour assurer sa subsistance à la traduction : celle des Caves du Vatican, en 1928, exercera une influence manifeste sur les premières oeuvres d'Ishikawa qui, débutant relativement tard dans les Lettres avec la nouvelle La Belle [1935], obtient dès l'année suivante l'important Prix Akutagawa pour Fugen. En une période de désespoir profond pour une gauche impuissante et muselée, Ishi-kawa, se réfugiant dans la dérision, bâtit à la lisière du surnaturel un monde symbolique et fantaisiste qu'il jette comme un pavé dans la mare du naturalisme finissant. L'antibellicisme par trop avoué du Chant de Mars [1938] lui valant toutefois, au début du conflit sino-japonais, de faire connaissance avec la censure, l'écrivain devait, jusqu'à la défaite de 1945, s'orienter plus particulièrement vers l'activité critique, consacrant notamment en 1941 un important ouvrage à l'écrivain Mori Ogai. Jun Ishikawa allait poursuivre par la suite une production romanesque qui, de par l'intervention du merveilleux et l'allégorisme manifeste du propos, tient en fait tout du conte philosophique. On retiendra notamment à cet égard deux oeuvres: Légende dorée [1946] et Le Faucon (1953).
Liens utiles
- Le critique Laurent Versini écrit dans Le roman épistolaire (1979) : « En face des partisans des lettres, la marquise est chargée par l'auteur d'introduire le doute et de souligner les risques auxquels s'expose toute correspondance amoureuse et, par delà, le romancier lui-même [...]. Risques doubles dans un roman comme Les liaisons : au problème général - l'écriture peut-elle communiquer la pensée et le sentiment, les mots ne trahissent-ils pas toujours les intentions, ou le signifian
- Claude Roy définit ainsi la fonction de l'écrivain, dans Le Commerce des classiques, 1953 : « Il v a des hommes dont le métier est de répondre aux questions, de résoudre les problèmes. l'homme politique et le mathématicien, l'ingénieur et l'arpenteur, leur métier c'est d'avoir réponse à tout. Le romancier, le poète, le critique, etc., leur métier est d'avoir question à tout, c'est de s'interroger et d'interroger, c'est de mettre en question ce que personne ne songeait à mettre en quest
- Candide sera peut-être ennuyeux en l'an 2200 disait le romancier Stendhal alors que les frères Grimm affirmaient vraisemblablement, dira un critique judicieux dans deux mille ans d'ici, l'auteur n'avait que vingt cinq ans. Qu'est-ce qui, d'après vous constitue encore la modernité de Candide ?
- Qu'un auteur utilise un personnage de roman pour traduire ses idées et conceptions de la société, rien de plus normal de naturel même. Cependant, ce n'est pas une nécessité car pour construire son personnage et lui donner vie, le romancier peut puiser à bien d'autres sources d'où l'extrême diversité de ce genre littéraire. André MAUROIS (écrivain critique du XX Siècle.) Vous examinerez les deux aspects de cette conception du personnage romanesque pour illustrer votre réflexion, vous v
- Jean Cassou1897-1986Né à Bilbao, Jean Cassou, poète, romancier et critique d'art est célèbre pour saconnaissance de la littérature et de l'art espagnols, ainsi que pour ses ouvrages sur l'artfrançais contemporain.