ISHIKAWA GABÔ
ISHIKAWA GABÔ ou Ishikawa Masamochi. Poète, lettré et écrivain japonais. Né à Yédo (actuellement Tokyo) en 1753, mort en 1830. Il adopta nombre de pseudonymes, et entre autres celui de Yadoya Meshimori. Il était fils du célèbre peintre Ishikawa Toyonobu (1711-85) qui, en épousant la fille du propriétaire d'une vieille auberge, avait pris la place de son beau-père en même temps que le nom de Nukaya Shichibei. A la mort de son père, Ishikawa Masamochi hérita lui-même de l'auberge et, suivant l'usage, du nom choisi par son père. Du même coup il renonça à la vie de désordre qu'il avait menée jusqu'alors et commença d'étudier la poésie et la littérature en général, sous la direction de Tsumura-Soan (?-1806), et le « hai-kai » (poésie de dix-sept syllabes) sous la direction de Shokusanjin (1749-1823). En 1791, on l'accusa d'avoir reçu dans son auberge des individus qui n'étaient pas en règle avec la police; de sorte qu'il fut expulsé de Yédo et qu'il dut vivre en exil pendant quelque temps. Vers 1804, sa réputation était déjà faite et il était considéré comme l'un des plus grands lettrés et des plus remarquables poètes satiriques de son temps. Le style d'Ishikawa est uni, fluide, et d'une beauté toute classique. D'un naturel peu conciliant, comme il arrive souvent à ceux qui ont confiance en eux-mêmes, Ishikawa se fit des ennemis, mais ce fut un homme pénétré de ses responsabilités et qui se montra, vis-à-vis de ses élèves, plein de scrupules et d'honnetêté. On connaît une quarantaine de ses uvres, qui se divisent en romans, en poèmes satiriques, en traités de linguistique. Citons le Panorama de la langue classique (v. Gagen Shuran), l'Histoire du charpentier Hida [1808], et Récits de la province d'Omi [1808]; enfin l'Histoire d'une demeure vermoulue [1831].