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Iphigénie de Jean RACINE

Iphigénie de Jean RACINE, 1674, Classiques Hachette.

• Tragédie en cinq actes et en vers inspirée de la légende antique du sacrifice d’Iphigénie, fille du roi Agamemnon, demandé par les dieux pour accorder des vents favorables à la flotte grecque rassemblée à Aulis afin d'aller reconquérir Hélène, femme de Ménélas, enlevée par le Troyen Paris. À la représentation de la volonté des dieux pesant sur les hommes, Racine joint une intrigue d’amour entre Iphigénie, Achille et une princesse captive de son invention, Ériphile.

• L’action commence sur une tentative d’Agamemnon pour échapper aux exigences des dieux. Il charge son confident Arcas d’empêcher qu’lphigénie n’arrive à Aulis où il l’a mandée avec sa mère Clytemnestre sous prétexte de la marier à Achille à qui elle est promise (I,1). Mais il ruse inutilement avec Achille, avec Ulysse et avec le destin : Clytemnestre et Iphigénie sont annoncées (I,4-5). L'accueil étrange de son père étonne Iphigénie (II, 2), cependant qu’Ériphile, qui l’accompagne, commence à intriguer contre elle, par jalousie, car elle aime en secret Achille, son vainqueur (II, 5-8). Alors qu’Agamemnon tente d'éloigner Clytemnestre de l'autel où Calchas attend Iphigénie (III, 1) et qu'Achille, tout à son bonheur, accorde à sa fiancée la liberté d’Ériphile (III, 4), Arcas vient révéler le sacrifice qui se prépare (III, 5). D’abord ému par la soumission pathétique de sa fille et la colère de Clytemnestre (IV, 4), Agamemnon, pour ne pas céder devant la fureur d'Achille, semble résolu à sacrifier Iphigénie (IV, 6), mais, au moment de la livrer, il décide d’en organiser la fuite (IV, 10). Ériphile dénonce la manoeuvre à Calchas (IV, 11). Tandis que l’armée s’oppose à son départ et qu’Achille prépare un coup de force, Iphigénie s’apprête à se soumettre à la volonté des dieux (V, 3). C’est alors que se produit un retournement complet de situation : Ulysse vient annoncer que Calchas a découvert que les dieux réclamaient Ériphile, qui est, elle aussi, du sang d'Hélène, et qu’elle s'est percé le cœur sur l’autel de Diane (V, 6). • Le romanesque se mêle au tragique pour l’adoucir et le mettre au goût des fêtes de Versailles où fut donnée la première représentation de la pièce.

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