INTROVERSION

INTROVERSION, n.f. ♦ 1° Jung. Caractère tourné vers soi, et souvent mal adapté à son milieu (contraire : «extraversion»). ♦ 2° Le Senne. Mouvement vers soi pour saisir sa personnalité dans son existence singulière.

EXTRAVERSION, INTROVERSION

Ces deux termes désignent chez Jung deux types de caractère : l’extraverti, orientant son énergie psychique vers le monde extérieur, aime à exprimer ses émotions et à communiquer avec autrui ; l’introverti, au contraire, a tendance à se replier sur lui-même et met la vie intérieure au premier plan. Radicalisées, l’extraversion et l’introversion constituent des phénomènes pathologiques, par exemple la schizophrénie, cas limite de l’introversion.

introversion, repliement sur soi. Le sujet introverti a tendance à se désintéresser du milieu ambiant et à rechercher toutes ses satisfactions dans son monde intérieur. Il se lie peu, paraît méditatif, taciturne et gauche en société.

introversion, repliement sur soi-même. — C'est Alfred Binet qui a souligné l'opposition des caractères introvertis, silencieux, réfléchis, et des caractères extravertis, bavards, communicatifs. Les intelligences introverties sont plutôt sensibles au « mouvement » dans le spectacle des choses (dont le tableau des Cyprès de Van Gogh donne un exemple typique) qu'à la « couleur » des objets (intelligence extravertie) ou à leur « forme » (type d'intelligence érudite, de caractère mélancolique).

INTROVERSION. Orientation de la libido vers la subjectivité : l’intérêt ne va pas vers l’objet, mais vers la valeur que lui reconnaît le sujet. L’introversion habituelle s’exprime « chez le sujet normal, par un naturel réservé, méditatif, facilement hésitant, qui se dérobe devant les objets, toujours quelque peu sur la défensive et qui se retranche volontiers dans une observation un rien méfiante ». L’introverti manque de souplesse d’adaptation mais gagne en profondeur de pensée et de sentiment. L’accentuation pathologique se fait vers la névrose obsessionnelle. (Voir Extraversion.) INTROVERSION (n. f.) Terme introduit par Jung pour désigner le détachement de la libido de ses objets extérieurs et son retrait sur le monde intérieur du sujet ; Freud désigne par ce terme le retrait de la libido sur des objets imaginaires, c.-à-d. sur des fantasmes. INTROVERSION nom fém. - Attitude de celui qui tend à s’intéresser plus à son propre monde intérieur qu’au réel qui l’entoure. ÉTYM. : de l’adverbe latin intro = « dedans » et du verbe vertere = « tourner », « retourner ». On oppose l'introverti à l'extraverti, plus « tourné » vers le monde extérieur et l’action. —► Extraversion